© CC Hide translationShow translation Slow version Hide slow versionVersion RalentieJean-Marie Gustave Le ClĂ©zio est nĂ© dans une famille dont les origines sont Ă la fois de Bretagne en France, de Grande Bretagne et de lâĂźle Maurice. NĂ© en 1940, il publie son premier roman Le ProcĂšs-verbalâ Ă vingt-trois ans et reçoit le prix Renaudot. En 1980, il publie DĂ©sertâ, lâĂ©popĂ©e dâune jeune descendante de touaregs, considĂ©rĂ©e comme son chef dâ oeuvre. Le ClĂ©zio a Ă©galement Ă©crit des essais sur plusieurs civilisations nomades dont il a partagĂ© lâexistence Indiens de Panama, BerbĂšres du Maroc. Auteur dâune trentaine dâouvrages, il est considĂ©rĂ© comme un Ă©crivain majeur, Ă©tudiĂ© dans les manuels scolaires. Ses livres expriment les beautĂ©s de la communication entre les Gustave Le ClĂ©zio was born into a family originating from Brittany, France, Great Britain, and Mauritius Island. Born in 1940, he published his first novel The Deposition at the age of 23 for which he received the Renaudot award. In 1980, he published Desert, the saga of a young woman who was a descendant of the Tuareg. Itâs considered his best work. Le ClĂ©zio has also written essays about several nomadic civilizations with which he shared experiences Panamanian Indians, Moroccan Berbers. Author of about thirty works, he is considered to be a major author who is studied in school textbooks. His books express the beauty of communication between dĂ©crit une mĂ©thode dâĂ©criture idĂ©ale pour luiHe describes his ideal writing method-Voici ce quâil faut faire il faut partir pour la campagne, comme un peintre du dimanche1, avec une grande feuille de papier et un stylo. Choisir un endroit dĂ©sert, dans une vallĂ©e encastrĂ©e entre les montagnes, sâasseoir sur un rocher et regarder longtemps autour de soi. Et puis, quand on a bien regardĂ©, il faut prendre la feuille de papier, et dessiner avec les mots ce quâon a what you have to do You have to leave for the countryside, as an amateur painter would do, with a big piece of paper and a pen. Choose a desert setting, in a valley embedded between the mountains. Sit on a rock and take a good, long look around. Then, once you have really looked around, take your piece of paper and draw with words what you have un bonheur de parcourir le monde sur les traces de Le ClĂ©zio. Il nous entraĂźne au coeur des paysages, dans la sensualitĂ© des couleurs, des senteurs. Ă travers son propre regard, nous sommes touchĂ©s par une sorte de grĂące appelĂ©e la communicationâ Je nâai jamais cherchĂ© que cela2 en Ă©crivant communiquer avec les autres » a pleasure to travel the world in the footsteps of Le ClĂ©zio. He leads us into the heart of the countryside, into the sensuality of colours and scents. Through his eyes, we are touched by a sort of elegance called âcommunicationâ. âI never looked for anything but that in writing to communicate with others,â he the full transcript of this report â join French Classes 7-day free trial Member loginLire Le ClĂ©zioEcoutez
WeEat AfriÂca est nĂ© de la volonÂtĂ© de faire (re)dĂ©couvrir la cuiÂsine dâAfrique encore mĂ©conÂnue du grand public : câest donc avec plaiÂsir que PANAMAKO sâest assoÂciĂ© Ă lâĂ©vĂ©nement. Un proÂgramme riche attenÂdait les plus de 300 parÂtiÂciÂpants, interÂveÂnants, chefs et expoÂsants qui ont rĂ©ponÂdu prĂ©Âsents.
Le DipladĂ©nia est une jolie plante grimpante que lâon voit souvent courir le long des treilles. Aussi connue sous le nom de Mandevilla, Jasmin du BrĂ©sil ou DipladĂ©nia Mandevilla, le DipladĂ©nia nous vient tout droit des rĂ©gions dâAmĂ©rique de Sud, gorgĂ©es de soleil. On vous fait dĂ©couvrir les spĂ©cificitĂ©s des cette plante ainsi que tous les avantages Ă avoir un DipladĂ©nia chez soi. Plan de l'articleLe DipladĂ©nia, une vivace grimpanteUne plante des tropiques adaptĂ©e au climat littoralPrĂ©parer le DipladĂ©nia Mandevilla Ă lâhiverProtĂ©ger, drainer, abriterUne vĂ©randa ou un abri de boisApprĂ©cier la floraison du DipladĂ©nia MandevillaSur treille ou tipiDes couleurs de fleurs exceptionnellesUn feuillage harmonieuxLa culture du DipladĂ©nia MandevillaBien placer et planter son DipladĂ©nia MandevillaHeureux en pot et en bac de fleursComment nourrir son DipladĂ©nia MandevillaDes engrais de en temps en tempsLâentretien du DipladĂ©nia MandevillaMaladies et faiblesses du DipladĂ©nia MandevillaProblĂšme de vitalitĂ© ? Le DipladĂ©nia, une vivace grimpante Le DipladĂ©nia est assez rĂ©pandu car apprĂ©ciĂ© pour ses qualitĂ©s. Donnant de belles fleurs aux couleurs variĂ©es et trĂšs esthĂ©tiques, cette plante fait partie de la famille des Apocynaceae. Spectaculaire par sa floraison et ses propriĂ©tĂ©s embellissantes, le DipladĂ©nia Mandevilla aime bien le soleil et craint le froid. A dĂ©couvrir Ă©galement Plantes et fleurs s'invitent dans la dĂ©co d'intĂ©rieur Cette plante vivace apprĂ©cie donc plutĂŽt la culture en pot dans nos contrĂ©es, Ă lâexception des littoraux et des microclimats apprĂ©ciables comme sur le pourtour mĂ©diterranĂ©en. On retiendra que la culture en pleine terre peut la fragiliser rapidement le DipladĂ©nia Mandevilla lorsque les tempĂ©ratures passent en-dessous de zĂ©ro. Une plante des tropiques adaptĂ©e au climat littoral En termes de zones gĂ©ographiques, on trouvera ce genre de microclimat sur la cĂŽte basque ainsi que sur la bassin dâArcachon la bande littorale Ă climat ocĂ©anique est parfaite pour faire pousser son DipladĂ©nia Mandevilla en toute sĂ©curitĂ©. Retrouvez ici tous nos conseils de culture et dâentretien du DipladĂ©nia Mandevilla, notamment sur sa spĂ©cificitĂ© de plante grimpante et vivace Ă fleurs. A lire en complĂ©ment Embellissez votre jardin avec des bulbes d'Alliums PrĂ©parer le DipladĂ©nia Mandevilla Ă lâhiver DĂšs 0 degrĂ© Celsius, les feuilles plantes peuvent potentiellement geler et mourir. On parle de plante gĂ©live le DipladĂ©nia Mandevilla fait partie de ces plantes qui ne supportent pas bien le froid de nos rĂ©gions, surtout lorsque lâhiver arrive. Alors, comment bien prĂ©parer le DipladĂ©nia Mandevilla Ă lâhiver ? Suivez nos conseils. Le DipladĂ©nia Mandevilla peut facilement survivre Ă un hiver, voire mĂȘme Ă de nombreux hivers, si la plante est bien prĂ©parĂ©e ainsi que tout son environnement de culture. Tout lâhiver, abritez votre DipladĂ©nia Mandevilla on ne le rĂ©pĂ©tera pas assez ! Un voile dâhivernage est trĂšs pratique pour cela et vous permettra de revoir fleurir votre DipladĂ©nia Mandevilla dâune annĂ©e sur l »autre. ProtĂ©ger, drainer, abriter La souche du DipladĂ©nia Mandevilla peut certes survivre Ă de trĂšs courts Ă©pisodes de froid allant de -2 °°C Ă -5°C. Cela dit, il vaut mieux prĂ©venir que guĂ©rir. Abritez votre DipladĂ©nia Mandevilla, protĂ©gez-le et surtout, assurez-vous que sa souche est suffisamment drainĂ©e. Aucun Ă©lĂ©ment humide ne doit stagner, au risque de geler. Le meilleur endroit pour conserver votre DipladĂ©nia Mandevilla en hiver reste de lâadosser contre un mur trĂšs bien exposĂ© au soleil. Sur un balcon ou un terrasse exposĂ©e sud, votre DipladĂ©nia Mandevilla sera Ă lâaise et heureux de passer lâhiver bien protĂ©gĂ© et au sec. Une vĂ©randa ou un abri de bois Si vous nâavez pas de balcon ou de terrasse bien exposĂ©s, trouvez un lieu dâhivernage assez clair et non soumis Ă la pluie, au vent et autres conditions mĂ©tĂ©orologiques qui lâaffaibliraient. Une vĂ©randa peut tout Ă fait convenir, seulement si elle nâest pas chauffĂ©e et quâelle reste fraĂźche sans ĂȘtre froide. Votre DipladĂ©nia Mandevilla pourra mĂȘme continuer de fleurir sâil trouve les conditions parfaites pour lui. Ăvitez les garages sombres un abri de bois sera plus adaptĂ© Ă lâhivernage du DipladĂ©nia Mandevilla. Avec votre DipladĂ©nia Mandevilla, toutes sortes de plantes vivaces mĂ©diterranĂ©ennes assez fragiles peuvent hiverner avec plaisir Le pĂ©largonium ; Lâhibiscus ; La rose de Chine ; Le Bougainvillier ; Avant lâhiver, notre conseil jardinage concernant le DipladĂ©nia Mandevilla rĂ©duisez lâarrosage de maniĂšre progressive afin que le DipladĂ©nia Mandevilla comprenne quâil va entrer en phase de repos. Nâajoutez plus dâengrais en phase prĂ©-hivernale, et ce, jusquâĂ lâarrivĂ©e du printemps. ApprĂ©cier la floraison du DipladĂ©nia Mandevilla Les fleurs du DipladĂ©nia Mandevilla se trouvent dans une multitude de coloris. Câest dâailleurs pour ses couleurs que lâon apprĂ©cie le DipladĂ©nia Mandevilla. Cette plante grimpante sâĂ©tire en longueur et monte pour atteindre 3 mĂštres sans trop dâefforts. On peut mĂȘme associer le DipladĂ©nia Mandevilla Ă une liane, tellement sa tige ressemble Ă un sarment. TrĂšs ligneuse, celle-ci peut prendre une croissance assez impressionnante avec un entretien adaptĂ©. Sur treille ou tipi Comme pour toutes les plantes grimpantes, il sera nĂ©cessaire de trouver une treille, un tipi de bambou ou mĂȘme un Ă©lĂ©ment de fer forgĂ© pour lui permettre de sâĂ©tendre en toute libertĂ©. Portant de gĂ©nĂ©reuses quantitĂ©s de fleurs, le DipladĂ©nia Mandevilla possĂšde des racines qui stockent lâeau assez facilement. Au BrĂ©sil et dans les rĂ©gions dâAmĂ©rique du Sud, il faut pouvoir rĂ©sister aux chaleurs ! Le DipladĂ©nia Mandevilla peut donc encaisser les sĂ©cheresses si elles sont passagĂšres. La floraison du DipladĂ©nia Mandevilla sâeffectue gĂ©nĂ©ralement entre le dĂ©but de la saison estivale, jusquâĂ la fin de lâautomne, si celui-ci est doux. Avec ses fleurs en forme de trompette, trĂšs reconnaissables, vous serez ravis de sa prĂ©sence en plein hiver. Des couleurs de fleurs exceptionnelles Choisissez votre DipladĂ©nia Mandevilla en fonction des couleurs de fleurs, vous aurez lâembarras du choix. Rose, rouge, rose pĂąle, striĂ©es⊠Les fleurs du DipladĂ©nia Mandevilla peuvent atteindre jusquâĂ 7 centimĂštres de diamĂštres pour les plus beaux spĂ©cimen. Les pĂ©tales pointus de cette superbe plante raviront le regard de toute personne amoureuse des jardins. Avec les croisements qui existent aujourdâhui, il est possible de trouver des DipladĂ©nias Mandevillas qui font des fleurs en grappes et qui dĂ©gagent mĂȘme un parfum doux et subtil. Un feuillage harmonieux Le DipladĂ©nia Mandevilla nâest pas uniquement apprĂ©ciĂ© pour sas fleurs mais aussi pour ses feuilles. Son surnom de Jasmin du BrĂ©sil est dâailleurs trĂšs parlant. Harmonieux, avec ses feuilles vert foncĂ© de forme ovale, le DipladĂ©nia Mandevilla se pare dâun feuillage assimilable Ă un jasmin les feuilles sont coriaces, vernissĂ©es et rĂ©sistantes Ă lâhiver si elles sont bien protĂ©gĂ©es. La culture du DipladĂ©nia Mandevilla Si lâon retient que le DipladĂ©nia Mandevilla vient des tropiques, il faut alors le cultiver en tant que plante tropicale. Lâenvironnement naturel du DipladĂ©nia Mandevilla implique une atmosphĂšre chaude et une bonne prĂ©sence dâhumiditĂ©. Pour recrĂ©er ces conditions de culture, ils vous suffit de gĂ©rer un trĂšs bon drainage de la terre de votre DipladĂ©nia Mandevilla. Sa terre doit ĂȘtre riche et bien nourrie. Bien placer et planter son DipladĂ©nia Mandevilla Lâexposition va bien sĂ»r ĂȘtre dĂ©terminante pour votre plante grimpante et vivace. Le DipladĂ©nia Mandevilla exige une excellente luminositĂ© mais pas de soleil direct en journĂ©e. Vous choisirez un endroit de prĂ©fĂ©rence abritĂ©, comme un toit, une terrasse, un abri ou sous un arbre, par exemple. Ăvitez les emplacements exposĂ©s au vent. Heureux en pot et en bac de fleurs Nul besoin de forcer la culture en pleine terre avec le DipladĂ©nia Mandevilla, il sera de toute façon plus heureux en pot ou en bac. prenez un bac de taille large ou un pot dâun minimum de 40 centimĂštres de diamĂštre. Les racines et la partie aĂ©rienne nâen seront que plus libres dâĂ©voluer. La terre Ă prĂ©parer pour votre DipladĂ©nia Mandevilla est de prĂ©fĂ©rence un mĂ©lange riche, bien drainĂ© et homogĂšne 1/3 de terre du jardin ; 1/3 de terreau pour plantes Ă fleurs ; 1/3 de pouzzolane ou de sable. DĂšs que vous avez rĂ©cupĂ©rĂ© votre DipladĂ©nia Mandevilla, il faudra lui mettre un tuteur pour lui indiquer la direction Ă suivre. 2 mĂštres de hauteur sont recommandĂ©s pour un tuteur en dĂ©but de croissance. Comment nourrir son DipladĂ©nia Mandevilla Le DipladĂ©nia Mandevilla peut rĂ©sister aux pĂ©riodes de sec mais aime bien lâhumiditĂ© relative en sol drainĂ©. En pĂ©riode de pleine croissance, entre avril et septembre, lâarrosage doit ĂȘtre rĂ©gulier afin que les sarments sâallongent naturellement et avec constance. Les apports en eau peuvent ensuite ĂȘtre espacĂ©s dĂšs que la plante commence Ă fleurir. Saviez-vous que les pĂ©riodes sĂšches favorisent fortement le dĂ©clenchement de la floraison ? Votre DipladĂ©nia Mandevilla sera heureux avec de lâeau de pluie, meilleure que lâeau du robinet, un peu trop calcaire. Des engrais de en temps en temps Le DipladĂ©nia Mandevilla apprĂ©cie des engrais de temps Ă autres, toutes les 3 semaines entre mars et octobre, lorsquâil est en pleine croissance. Les engrais liquides pour plantes fleuries ou de type mĂ©diterranĂ©en sont trĂšs bien et peuvent ĂȘtre directement diluĂ©s dans lâeau dâarrosage. Lâentretien du DipladĂ©nia Mandevilla Comme toute plante, le DipladĂ©nia Mandevilla a besoin de nettoyage et dâune taille afin de mieux pousser. La taille ne se fait jamais en pĂ©riode de croissance. Tuteurez dĂšs que vous voyez des besoins. La taille se fait Ă la fin de lâhiver de maniĂšre annuelle. Vous pouvez vous permettre de ne laisser que 10 Ă 20 centimĂštres en taille trĂšs courte. Le DipladĂ©nia Mandevilla renaĂźt de sa souche avec une grande facilitĂ©. Vous pouvez rĂ©guliĂšrement enlever les fleurs fanĂ©es pour encourager le dĂ©veloppement de nouvelles fleurs. Maladies et faiblesses du DipladĂ©nia Mandevilla le DipladĂ©nia Mandevilla peut ĂȘtre attaquĂ© par la maladie, les parasites, les araignĂ©es rouges, les pucerons, la cochenille ou mĂȘme prĂ©senter des feuilles jaunes et des fleurs tĂąchĂ©es. Chaque signe est Ă prendre en compte et reste le symptĂŽme dâun manque, dâun surplus ou dâun parasitage. Faites attention Ă la quantitĂ© dâhumiditĂ© qui entoure le DipladĂ©nia Mandevilla, ainsi quâaux pĂ©riodes de fortes chaleurs qui peuvent encourager lâapparition de la cochenille. Au moindre doute dâinvasion de pucerons et de cochenille, nettoyez les branches et les feuilles et pulvĂ©risez un mĂ©lange trĂšs diluĂ© dâeau et de savon noir et placez le pot Ă lâabri de toute intempĂ©rie. ProblĂšme de vitalitĂ© ? Un changement de substrat peut aussi faire repartir votre DipladĂ©nia Mandevilla terreau, terre de jardin et pouzzolane ou gravier seront idĂ©aux pour un DipladĂ©nia Mandevilla qui ne semble plus en pleine croissance. Enfin, pour partager quâest le DipladĂ©nia Mandevilla, faites des boutures au printemps. Des morceaux de tige peuvent ĂȘtre plantĂ©s directement dans un mĂ©lange Ă©quilibrĂ© de terre et de sable.
LAmort de Georges Fournial, né le 19 novembre 1905 à Narbonne (Aude), laisse ses «élÚves» dans une immense tristesse. Lorsque nous évoquions, ces derniers jours, la fin de sa vie dans son
Un jeune homme insaisissable Le premier jour d'un long voyage FrĂ©dĂ©ric-Louis Sauser naĂźt le 1er septembre 1887 dans une famille bourgeoise de La Chaux-de-Fonds en Suisse. Son pĂšre est homme dâaffaires, sa mĂšre est au foyer. Il a un frĂšre et une sĆur. Une enfance errante Le pĂšre de FrĂ©dĂ©ric-Louis veut sâimposer comme importateur de biĂšre Ă Naples. Câest un Ă©chec cuisant, mais FrĂ©dĂ©ric-Louis est tombĂ© amoureux de la rĂ©gion. La famille y reste deux ans 1894-1896, avant dâĂȘtre rapatriĂ©e par lâambassade de Suisse. Au retour 1897, FrĂ©dĂ©ric-Louis va Ă lâĂ©cole Ă BĂąle, puis est envoyĂ© dans un pensionnat en Allemagne pour y apprendre la langue germanique. Sa dĂ©testation de lâĂ©cole, dĂ©jĂ prononcĂ©e, devient sans limites, de mĂȘme que son aversion pour les Teutons. Que faire de cet olibrius ? Son pĂšre lui fait entreprendre des Ă©tudes Ă l'Ăcole de commerce de NeuchĂątel 1902. Il nâaime pas cela non plus. La Russie rĂ©vĂšle un poĂšte En 1904, ça y est ! Freddy prend le large, tout seul. Lâadolescent part pour la Russie, laquelle sâapprĂȘte Ă connaĂźtre sa premiĂšre rĂ©volution. Il se rend Ă Saint-PĂ©tersbourg, chez Leuba, un horloger suisse 1905-1907. Il frĂ©quente de jeunes rĂ©volutionnaires et, assidĂ»ment, la bibliothĂšque impĂ©riale oĂč il se lie avec un bibliothĂ©caire. Celui-ci lâincite Ă persĂ©vĂ©rer dans la voie de la poĂ©sie. Câest dans ce contexte quâil rĂ©dige La LĂ©gende de Novgorod ou de l'or gris, un premier texte Ă©ditĂ© en 14 exemplaires que lâon a longtemps cru perdu. Ce nâest quâen 1996 quâun Bulgare en dĂ©couvre un exemplaire. Quoique discutĂ©e, son authenticitĂ© est reconnue. Tout comme celle de ce voyage sur la ligne ferroviaire du TranssibĂ©rien que lâĂ©crivain racontera plus tard, en changeant souvent de version. En compagnie dâun certain Rogovine, il serait parti trafiquer en SibĂ©rie, en Asie centrale, en Perse⊠Il y a au moins une chose dont on est sĂ»r il est tombĂ© amoureux dâHĂ©lĂšne, qui disparaĂźtra brĂ»lĂ©e vive dans son lit en 1907, alors que FrĂ©dĂ©ric-Louis est revenu en Suisse. La vie de bohĂšme dâun bout Ă lâautre de lâEurope De retour en Suisse, FrĂ©dĂ©ric-Louis reprend des Ă©tudes Ă Berne. MĂ©decine, philo⊠Insatisfait, il a cependant le bonheur de rencontrer FĂ©la Poznanska avec laquelle il fuit de nouveau. Le voici Ă Bruxelles, Ă Anvers, Ă Londres sans doute â oĂč il prĂ©tendra avoir eu comme ami un certain Charles Chaplin⊠â, puis Ă Paris oĂč le poĂšte poursuit sa vie de bohĂšme. Dans la capitale française, il frĂ©quente les milieux anarchistes et se lie notamment avec Victor Serge, futur bolchevik. En 1911, FĂ©la part pour lâAmĂ©rique et FrĂ©dĂ©ric-Louis retourne Ă Saint-PĂ©tersbourg, quâil quittera rapidement pour rejoindre sa bien-aimĂ©e Ă New York. Naissance de Blaise Cendrars Ă New York FrĂ©dĂ©ric-Louis poursuit son chemin en roue libre. Quasi asocial, il est dĂ©terminĂ© Ă devenir un Ă©crivain digne de ce nom. Il vit dans la misĂšre. FĂ©la enseigne dans une Ă©cole anarchiste. Câest sous lâemprise de la faim et de la fiĂšvre quâil rĂ©dige Les PĂąques Ă New York, un long poĂšme quâil signe du nom de Blaise Cendrars. Je suis le premier de mon nom, puisque c'est moi qui l'ai inventĂ©. » Seigneur, la foule des pauvres pour qui vous fĂźtes le Sacrifice Est ici, parquĂ©e, tassĂ©e, comme du bĂ©tail, dans les hospices Dâimmenses bateaux noirs viennent des horizons Et les dĂ©barquent, pĂȘle-mĂȘle, sur les pontons. Il y a des Italiens, des Grecs, des Espagnols, Des Russes, des Bulgares, des Persans, des Mongoles. Ce sont des bĂȘtes de cirque qui sautent les mĂ©ridiens. On leur jette un morceau de viande noire, comme Ă des chiens. Câest leur bonheur Ă eux que cette sale pitance. Seigneur, ayez pitiĂ© des peuples en souffrance. Extrait des PĂąques Ă New York. Dans le bouillon de culture parisien Cendrars ne tient dĂ©cidĂ©ment pas en place. En 1912, le revoici Ă Paris. Il demeure dans le Quartier latin, dans les locaux de la revue Les Hommes nouveaux quâil a cofondĂ©e. Il frĂ©quente lâavant-garde des arts et lettres de lâĂ©poque Guillaume Apollinaire, Marc Chagall, Fernand LĂ©ger⊠Et puis la peintre Sonia Delaunay, avec laquelle il rĂ©alise en 1913 un livre simultanĂ© » sur une piĂšce de papier de deux mĂštres de haut, texte et peinture se partageant lâespace. Ils lâintitulent Prose du TranssibĂ©rien et de la petite Jehanne de France. En ce temps-lĂ , j'Ă©tais en mon adolescence Jâavais Ă peine seize ans et je ne me souvenais dĂ©jĂ plus de mon enfance JâĂ©tais Ă seize mille lieues du lieu de ma naissance JâĂ©tais Ă Moscou dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares Et je nâavais pas assez des sept gares et des mille et trois tours Car mon adolescence Ă©tait si ardente et si folle ⊠Jâai vu Jâai vu les trains silencieux les trains noirs qui revenaient de lâExtrĂȘme-Orient et qui passaient en fantĂŽme Et mon Ćil, comme le fanal dâarriĂšre, court encore derriĂšre ces trains Ă Talga cent mille blessĂ©s agonisaient faute de soins Jâai visitĂ© les hĂŽpitaux de KrasnoĂŻarsk Et Ă Khilok nous avons croisĂ© un long convoi de soldats fous Jâai vu dans les lazarets les plaies bĂ©antes les blessures qui saignaient Ă pleines orgues Et les membres amputĂ©s dansaient autour ou sâenvolaient dans lâair rauque Lâincendie Ă©tait sur toutes les faces dans tous les cĆurs Extrait de Prose du TranssibĂ©rien et de la petite Jehanne de France. La guerre en Champagne Blaise Ă©pouse FĂ©la en 1914 et le couple sâinstalle Ă Forges-par-Barbizon Seine-et-Marne. Ils ont un fils, Odilon, suivi par RĂ©my en 1915 et Miriam, sa future biographe, en 1919. La guerre est dĂ©clarĂ©e et Cendrars se rallie Ă lâunion contre lâenvahisseur boche ». Il signe un Appel Ă tous les Ă©trangers destinĂ© Ă inciter ces derniers Ă sâengager pour la France. Pour sa part, il intĂšgre la LĂ©gion Ă©trangĂšre. Sur le front, il est blessĂ© au bras droit par une mitrailleuse le 28 septembre 1915. On lâampute au-dessus du coude. DĂ©mobilisĂ© et dĂ©moralisĂ©, il passe une annĂ©e dâerrance alcoolisĂ©e dans les rues de Paris. En 1916, il est naturalisĂ© français. Le poĂšte devient romancier au BrĂ©sil Un dĂ©but de reconnaissance Ăpouse et enfants sâinstallent au hameau de La Pierre Ă MĂ©rĂ©ville Essonne, tandis que Blaise, peu attirĂ© par la vie de famille, rencontre lâactrice Raymone DuchĂąteau qui partagera sa vie. Ă Paris, il sâimpose dans lâintelligentsia moderniste. Sensible au dadaĂŻsme, puis au surrĂ©alisme, Cendrars nâa jamais aimĂ© marcher au pas et se tient Ă lâĂ©cart des groupes qui constituent ces courants. Bien que ses poĂšmes Jâai tuĂ©, Dix-neuf PoĂšmes Ă©lastiques⊠lui apportent une reconnaissance de ses pairs, ils ne lâenrichissent pas. Cendrars sâen sort tant bien que mal. Durant plusieurs annĂ©es, il fait des allers-retours entre la capitale et le sud de la France oĂč on lâinvite et oĂč il Ă©crit. Ă dĂ©faut de partir⊠Codirecteur aux Ăditions de la SirĂšne avec Jean Cocteau, Cendrars publie Le Panama ou les aventures de mes sept oncles. Ce poĂšme Ă©voque le grand scandale financier du dĂ©but du XXĂšme siĂšcle et la destinĂ©e des pseudo-oncles du narrateur. Les rĂ©cits intĂšgrent des cartes des lignes de chemins de fer. Lâouvrage original prend dâailleurs la forme dâun guide de voyage. Celui-ci dĂ©cline toutes les destinations vers lesquelles il ne peut aller. Je tourne dans la cage des mĂ©ridiens comme un Ă©cureuil dans la sienne Tiens voilĂ un Russe qui a une tĂȘte sympathique OĂč aller Lui non plus ne sait pas oĂč dĂ©poser son bagage Ă LĂ©opoldville ou Ă la SedjĂ©rah prĂšs de Nazareth chez M. Junod ou chez mon vieil ami Perl Au Congo en Bessarabie Ă Samoa Je connais tous les horaires Tous les trains et leurs correspondances Lâheure dâarrivĂ©e lâheure du dĂ©part Tous les paquebots tous les tarifs et toutes les taxes Extrait de Panama ou les aventures de mes septs oncles. TentĂ© par le cinĂ©ma Cendrars conçoit le livret du ballet La CrĂ©ation du monde sur une musique de Darius Milhaud pour les Ballets suĂ©dois et travaille pour le cinĂ©ma avec Abel Gance Jâaccuse, La Roue. Il se rend Ă Rome pour rĂ©aliser son propre film, mais le projet Ă©choue. En 1918, il trouve une petite maison des champs » oĂč sâinstaller, au Tremblay-sur-Mauldre Yvelines. LâAfrique rĂȘvĂ©e Les arts africains fascinent dĂ©jĂ les plasticiens depuis une quinzaine dâannĂ©es lorsque Blaise Cendrars fait Ă©diter son Anthologie nĂšgre en 1921. Il sâagit de contes et lĂ©gendes recueillis auprĂšs de colons et de missionnaires. La prise en considĂ©ration de cette littĂ©rature orale est un acte trĂšs audacieux pour lâĂ©poque. Mythologiques, merveilleux, humoristiques, ces rĂ©cits fascinent lâĂ©crivain par leur poĂ©sie. Ce travail est aussi sans doute un moyen de patienter avant de partir pour le grand Sud. Ăternellement fauchĂ©, Cendrars va pourtant rĂ©ussir Ă concrĂ©tiser ses rĂȘves. Les voyages au BrĂ©sil En 1924, Blaise Cendrars effectue son premier sĂ©jour au BrĂ©sil. Il est invitĂ© par un milliardaire, Paul Prado, Ă se rendre au pays du bois de BrĂ©sil, celui dont on fait des braises et qui devient cendres. Le coup de foudre est immĂ©diat il fait une halte Ă Rio, puis dĂ©barque Ă SĂŁo Paulo, oĂč, rapidement, il est adulĂ© et traitĂ© comme un grand Ă©crivain, au point de faire lâobjet de nombreux articles dans la presse. Parmi ses amis modernistes locaux figurent le thĂ©oricien du cannibalisme » culturel Oswald de Andrade et Sergio Buarque de Holanda le pĂšre du chanteur Chico Buarque. Il fera de nombreuses virĂ©es dans lâintĂ©rieur des terres, oĂč il sera fascinĂ© par tout ce quâil vivra et verra. Voici sa vision de SĂŁo Paulo Jâadore cette ville Saint-Paul est selon mon cĆur Ici nulle tradition Aucun prĂ©jugĂ© Ni ancien ni moderne Seuls comptent cet appĂ©tit furieux cette confiance absolue cet optimisme cette audace ce travail ce labeur cette spĂ©culation qui font construire dix maisons par heure de tous styles ridicules grotesques beaux grands petits nord sud Ă©gyptien yankee cubiste ⊠Tous les pays Tous les peuples Jâaime ça Extrait de Saint-Paul, in Feuilles de route. Le passage au roman Ce premier voyage au BrĂ©sil, si riche en manifestations de reconnaissance, est dĂ©cisif. Cendrars se lance dans le rĂ©cit romanesque, auquel il pensait depuis longtemps. Ses malles et ses neurones sont pleins dâhistoires Ă raconter. En 1924, il sort Kodak, un dernier recueil de poĂšmes, rĂ©alisĂ© Ă partir de phrases du MystĂ©rieux docteur Cornelius, un roman de Gustave Le Rouge. Cendrars applique ainsi le principe de lâĂ©chantillonnage si cher aux musiciens hip hop et Ă©lectro dâaujourdâhui. PubliĂ© en 1925, son premier roman est un best-seller mondial. LâOr raconte lâĂ©popĂ©e du Suisse Johann August Suter en Californie au milieu du XIXĂšme siĂšcle. San Francisco. La Californie. Suter ! Les trois noms faisaient leur tour du monde, on les connaissait partout, jusque dans les villages les plus reculĂ©s. Ils rĂ©veillaient les Ă©nergies, les appĂ©tits, la soif de lâor, les illusions, lâesprit dâaventure. Extrait de L'Or. Des histoires en rafales LâOr est suivi par Moravagine et Dan Yack, deux autres rĂ©cits retraçant la destinĂ©e dâaventuriers. Lâun est une sorte de serial killer, lâautre un idĂ©aliste qui entraĂźne trois jeunes Russes sur lâĂźlot glacĂ© de Struge. Paraissent ensuite dâautres romans et essais LâEubage, Une Nuit dans la forĂȘt, Aujourd'hui, Vol Ă voiles⊠Vous en avez assez de la vie que vous menez ? Moi aussi. Voici ce que je vous propose. ⊠Jâai un schooner Ă vapeur de 192 tonneaux, The Old William, qui lĂšve lâancre Ă Liverpool âŠ. Je serai Ă bord. Rejoignez-moi. The Old William ravitaille nos flottes de baleiniers dans les mers du Sud âŠ. Eh bien, moi je vous y mĂšne. Cela vous va-t-il ? Je vous offre un voyage autour du monde et un Ă©tablissement, mettons dâun an, dans une Ăźle qui ne sera quâĂ nous quatre. Extrait de Dan Yack. Nouveau cap en vue Ă prĂ©sent romancier Ă succĂšs, Blaise Cendrars sâapprĂȘte cependant Ă aborder une fois de plus un nouveau genre dâĂ©criture. Un reporter peu acadĂ©mique Des sujets de reportages Ă©clectiques Les mĂ©chantes langues prĂ©tendent que le journalisme mĂšne Ă tout Ă condition dâen sortir. Mais il arrive que la poĂ©sie et le roman vous entraĂźnent dans lâart du reportage. Un art que Cendrars pratique Ă sa maniĂšre Un reporter nâest pas un simple chasseur dâimages, il doit savoir capter les vues de lâesprit. » De 1930 Ă 1939, lâĂ©crivain aborde toutes sortes de sujets. Il commence, pour Vu, par une enquĂȘte sur lâaffaire Jean Galmot. Cet homme dâaffaires pĂ©rigourdin Ă©tabli en Guyane a, nous explique Cendrars, fait lâobjet dâun complot dâoligarques en raison de son intrĂ©piditĂ© et de son implication dans la politique locale. Sa mort est des plus suspectes Rhum. Cendrars livre aussi des histoires de truands Ă Excelsior Panorama de la pĂšgre. De notre envoyĂ© spĂ©cial⊠à la demande du jeune Pierre Lazareff, qui vient de prendre les rĂȘnes du quotidien Paris-Soir, Cendrars effectue en 1933 un retentissant reportage Ă bord du Normandie. Durant la traversĂ©e inaugurale de ce prestigieux paquebot transatlantique, il fait partager Ă ses lecteurs la vie des machinistes. Ce sont les soutes qui lâintĂ©ressent, pas les salons luxueux ! LâannĂ©e suivante, LâOr ayant Ă©tĂ© adaptĂ© au cinĂ©ma, Cendrars se rend Ă Los Angeles pour le lancement du film. Il en profite pour rĂ©aliser un reportage sur Hollywood, la Mecque du cinĂ©ma. Histoires vraies Ses derniers reportages, mĂȘlĂ©s Ă des nouvelles fortement autobiographiques, seront rĂ©unis dans Histoires vraies 1938, La Vie dangereuse 1939, D'Oultremer Ă Indigo 1940. Histoires vraies ? Il faut toujours garder Ă lâesprit, lorsquâon lit Cendrars, que lâon a affaire Ă un Ă©crivain chez qui lâimagination est au pouvoir. Dans ses rĂ©cits, rĂȘves et rĂ©alitĂ©s sâamalgament. Et de cette fusion naissent des rĂ©cits auxquels on croit, envoĂ»tĂ© que lâon est par le produit de son sens aigu de lâobservation, de son Ă©rudition â il fut un insatiable lecteur dâouvrages de voyage et de gĂ©ographie, notamment â, et de sa grande intelligence des passions humaines. Ainsi, FĂ©bronio nous bouleverse. Câest lâhistoire dâun tueur en sĂ©rie de Rio que Cendrars dit avoir rencontrĂ© Ă lâoccasion de la visite dâune prison en compagnie dâAlbert Londres, lorsque celui-ci vint chercher DieudonnĂ©, le bagnard Ă©vadĂ© voir notre dossier consacrĂ© Ă Albert Londres. Cendrars entend nous faire pĂ©nĂ©trer dans lâesprit tourmentĂ© du terrifiant FĂ©bronio, un Afro-brĂ©silien illuminĂ© qui a tuĂ© de jeunes garçons. Quand ⊠couchĂ© sur une plage il entendait sâĂ©battre autour de lui et rire Ă gorge dĂ©ployĂ©e les prestigieuses femmes blanches, les insouciantes mulĂątresses cariocas, les ribambelles des heureux petits enfants, dont des cohortes de nĂ©grillons ressemblant Ă des angelots que leurs mĂšres trempaient dans la vague et Ă©levaient dans la lumiĂšre comme une offrande, FĂ©bronio fermait les yeux, pris dâun vertige qui nâĂ©tait pas seulement dĂ» Ă son estomac creux. ⊠Enfin son regard se fixait sur le Pain de Sucre, ce cĂŽne de granit, qui des profondeurs de lâocĂ©an, dâun seul jet, jaillissait dans les profondeurs de lâazur, comme un rĂȘve de pierre Ă©mergeant dâune frange dâĂ©cume et dâun ourlet de palmiers, comme un trĂŽne, une table de pierre, un autel de sacrifice, dressĂ© face Ă la capitale du BrĂ©sil, comme un lieu dĂ©signĂ©, dĂ©lectable, préétabli. Extrait de FĂ©bronio. De nouveau la guerre Quand la guerre est dĂ©clarĂ©e en 1939, Cendrars renonce Ă un tour du monde quâil devait effectuer Ă bord dâun voilier. Il devient le correspondant de guerre de Paris-Soir Ă Arras auprĂšs de lâarmĂ©e britannique. Ses reportages sont publiĂ©s dans Chez lâArmĂ©e anglaise, un livre qui lui vaut dâĂȘtre recherchĂ© par lâoccupant allemand. RĂ©fugiĂ© Ă Aix-en-Provence, il sâabstient dâĂ©crire jusquâĂ ce que la guerre prenne un nouveau tournant. En revanche, il Ă©tudie la vie des saints Ă la bibliothĂšque du couvent de Saint-Maximin Var. Ă partir de 1943, Cendrars se consacre Ă la rĂ©daction de ses mĂ©moires L'Homme foudroyĂ© 1945, La Main coupĂ©e 1946, Bourlinguer 1948, Le Lotissement du ciel 1949. Le Bourlingueur Dans Bourlinguer, Cendrars revient sur ses aventures passĂ©es en Ă©voquant des choses vues, vĂ©cues et imaginĂ©es dans des ports. On doit dâailleurs Ă cette Ćuvre la popularisation de ce verbe issu du vocabulaire des marins. Ă son Ă©noncĂ©, surgit lâimage quasi mythologique du bourlingueur sans attaches ni prĂ©jugĂ©s, avide de rencontres, curieux de tout et ouvert Ă toutes les propositions⊠Dans le premier rĂ©cit de cet ouvrage, il nous offre un souvenir dâenfance. Nous sommes avec lui sur le bateau qui le mena dâAlexandrie Ă Naples. Jâavais quatre ou cinq ans », Ă©crit-il. Il a convaincu un marin de le cacher afin de pouvoir poursuivre le voyage jusquâen AmĂ©rique. Je me souviens que lorsque Domenico vint me tirer de mon sommeil je nous croyais arrivĂ©s Ă New York et que ma dĂ©sillusion fut immense lorsque Domenico, qui me serrait fortement dans ses bras, traversa le pont avant et se mit Ă gravir lâĂ©chelle qui menait Ă la passerelle Ă©clairĂ© de lâItalia oĂč [mâattendait] maman âŠ. Un autre enfant se fĂ»t dĂ©battu, eĂ»t pleurĂ©, criĂ©, Ă©gratignĂ© avec les ongles le visage de cette canaille de matelot qui avait trahi. Certes, lâenvie ne me manquait pas ⊠; mais je ne disais rien, je retenais mon souffle. ⊠Ma mĂšre me serrait sur son cĆur. JâĂ©tais malheureux. Puis je tombai malade. - Vous savez, ce nâest rien, dit le docteur. ⊠Une infusion le soir ou un peu dâeau de fleur dâoranger, quelques gouttes, ça suffit, ça fait dormir⊠Extrait de Naples. Le bout du monde Et le bourlingueur se remarie. Le 27 octobre 1949, il Ă©pouse Raymone DuchĂąteau. Cette mĂȘme annĂ©e, il Ă©crit La Banlieue de Paris en vis-Ă -vis des photographies de Robert Doisneau. InstallĂ© Ă Saint-SĂ©gond, prĂšs de Villefranche-sur-Mer Alpes maritimes en 1948, il quitte cette villĂ©giature pour retourner Ă Paris deux ans plus tard. En 1956, paraĂźt son dernier roman, EmmĂšne-moi au bout du monde !, lâhistoire dâune comĂ©dienne en partie inspirĂ©e par la vie intrĂ©pide de Marguerite Moreno. TrĂšs malade, il est atteint de crises dâhĂ©miplĂ©gie qui le paralysent du cĂŽtĂ© gauche, celui de sa main. Il parvient avec difficultĂ© Ă Ă©crire de nouveau. Mais peu de temps aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©corĂ© par cet autre aventurier quâĂ©tait AndrĂ© Malraux, lequel Ă©tait alors ministre, il meurt le 21 janvier 1961. Blaise Cendrars est enterrĂ© au cimetiĂšre des Batignolles Ă Paris. En 1994, il reprend la route, mais cette fois pour un nouveau caveau Ă Tremblay-sur-Mauldre oĂč il demeure actuellement. Qui sait ? Peut-ĂȘtre va-t-il encore repartir, ce sacrĂ© bourlingueur ! Pour aller encore plus loin Livres Les Ă©crits de Blaise Cendrars - Tout autour dâaujourd'hui, Ćuvres complĂštes en quinze tomes, Ă©dition critique Ă©tablie par Claude Leroy. Ăditions DenoĂ«l, 2001-2006. - Les Ă©ditions Fata Morgana et HonorĂ© Champion Ă©ditent de leur cĂŽtĂ© certains ouvrages. Les classiques en poche - Chez Gallimard, collections Folio », PoĂ©sie » et Jeunesse ». - Chez Grasset, collection Les Cahiers rouges ». - Au Livre de Poche, collection Biblio Romans » Ă propos de Blaise Cendrars - Blaise Cendrars. La vie, le verbe, l'Ă©criture, de Miriam Cendras. Ăditions DenoĂ«l, nouvelle Ă©dition, revue et augmentĂ©e en 2006. La biographie la plus copieuse sur lâĂ©crivain, par sa fille. - Doisneau rencontre Cendrars, Ă©ditions Buchet-Chastel, 2006. Photographies de Robert Doisneau, textes de Blaise Cendrars. Ăvocation de lâamitiĂ© qui lia le jeune photographe dâalors et lâĂ©crivain qui ont rĂ©alisĂ© ensemble un travail sur la banlieue de Paris. Ăvocation de lâamitiĂ© qui lia le jeune photographe dâalors et lâĂ©crivain qui ont rĂ©alisĂ© ensemble un travail sur la banlieue de Paris. - L'Homme que fut Blaise Cendrars, de Albert TâSerstevens, Ă©ditions ArlĂ©a, 2004. Un portrait enlevĂ© et amical de lâĂ©crivain-voyageur par lâun de ses pairs qui lâa connu dĂšs ses jeunes annĂ©es. PubliĂ© la premiĂšre fois en 1972. - Aujourd'hui, Cendrars part au BrĂ©sil, de JĂ©rĂŽme Michaud-LariviĂšre, Ăditions Fayard, 2003. Lâauteur suit les chemins pris par Cendrars au BrĂ©sil et Ă©value lâimportance des sĂ©jours de lâĂ©crivain dans ce pays sur son Ćuvre. - BrĂ©sil. LâUtopialand de Blaise Cendrars, dirigĂ© par Maria Teresa de Freitas et Claude Leroy, avec des textes inĂ©dits de Blaise Cendrars, Ă©ditions de LâHarmattan, 1998. Ce qui a passionnĂ© Cendrars au BrĂ©sil et ce qui a nourri ses poĂšmes, reportages, nouvelles et mĂ©moires. - Blaise Cendrars lâor dâun poĂšte, de Miriam Cendrars, Gallimard, coll. DĂ©couvertes LittĂ©ratures », 1996. Une courte biographie richement illustrĂ©e. Films - Ăclats de Cendrars, film documentaire de Thomas Gilou 2003, petit-fils de lâĂ©crivain. Avec Miriam Cendrars. Commentaire dit par Bernard Lavilliers. Une belle Ă©vocation de lâĂ©crivain. Le rapport entre les Ćuvres et les lieux oĂč il vĂ©cut et passa y est trĂšs bien Ă©tabli. Sur le Net Ressources - Centre dâĂ©tudes Blaise Cendrars Ă Berne Suisse - Centre de Recherche sur lâImaginaire de lâuniversitĂ© catholique de Louvain Belgique Pour prĂ©parer un itinĂ©raire cendrarsien » - Terre des Ă©crivains - Ferme Navarin avec le CNDP Texte Michel Doussot
par archiveenligne PubliĂ© 26 avril 2011 Mis Ă jour 27 janvier 2022 Etat civil de Marseille Voici le lien direct vers le formulaire de recherche des actes et registres dâĂ©tat civil de la ville de Plus de dĂ©tails sur les fonds disponiblent pour les Bouches du RhĂŽne sur le portail des Archives DĂ©partementales du 13. 29 Juin 2020 Nouvelle page dâaccĂšs aux archives dĂ©partementales en ligne Archives 13Le portail den ligne des Archives de Marseille Contribuez au relevĂ© gĂ©nĂ©alogique de votre commune, dâun rĂ©giment ⊠Et maintenant partagez aussi vos photos anciennes, documents et fichiers GEDCOM Page Contactez-nousDid you find apk for android? You can find new Free Android Games and apps. Vous aimerez aussi... 21 rĂ©ponses Laisser un commentaire Ce site utilise Akismet pour rĂ©duire les indĂ©sirables. En savoir plus sur comment les donnĂ©es de vos commentaires sont utilisĂ©es.
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