DĂ©couvrezAucun de nous ne reviendra le livre de Charlotte Delbo sur 3328140022278 Apparemment, javascript est dĂ©sactivĂ© sur votre navigateur. Javascript doit ĂȘtre activĂ© dans votre navigateur pour utiliser toutes les fonctionnalitĂ©s de ce site. Sean Penn, 2007 LE COMMENTAIRE N’en dĂ©plaise aux citadins, nous avons tous un besoin vital de nous reconnecter avec la nature. Rien de tel que de courir au milieu des chevaux pour sentir que l’on fait partie d’un seul et mĂȘme monde. Vivant. Sans oublier que ce monde est sauvage et que nous ne sommes pas plus qu’une esquisse dans cette chorĂ©graphie. LE PITCH Un jeune homme plaque tout pour mieux vivre son aventure. LE RÉSUMÉ Jeune diplĂŽmĂ©, Christopher McCandless Emile Hirsch brĂ»le ses papiers, sa carte de crĂ©dit et dĂ©cide de faire don de ses Ă©conomies Ă  Oxfam. Il prend son baluchon se met en route pour le Sud des États-Unis sans prĂ©venir ni sa sƓur Jena Malone, ni ses parents. LĂąchant sa voiture quelque part en Arizona puis se mettant Ă  vagabonder cf Wild. En Californie, il rencontre un couple de hippies sur le retour. Dans le Dakota il travaille dans une ferme jusqu’à ce que le gĂ©rant Vince Vaughn ne se fasse arrĂȘter pour malversations. Il descend le long du Colorado pour arriver au Mexique. De retour aux États-Unis, il retrouve le couple de hippies puis tombe sous le charme de Tracy Kristen Stewart qu’il rejette cependant du fait de son plus jeune Ăąge. McCandless va faire la rencontre de Franz Hal Holbrook, un jeune retraitĂ© avec qui il sympathise. Franz lui propose mĂȘme de l’adopter. Ce Ă  quoi McCandless rĂ©pond qu’ils rĂ©gleront ça Ă  son retour d’Alaska, car l’aventure n’attend pas. MĂȘme si elle brise le cƓur du vieil homme au passage. Une fois en Alaska, McCandless trouve refuge dans un bus abandonnĂ©. C’est une fois vraiment seul et Ă©loignĂ© de tout qu’il rĂ©alise que la vie est plus intĂ©ressante quand on la partage. Happiness only real when shared. Il n’est plus en mesure de retourner vers la civilisation Ă  cause de la montĂ©e des eaux. Le voilĂ  prisonnier de son bus, sans moyen de communication, rĂ©duit Ă  manger des racines par manque de nourriture. MalgrĂ© toute sa science, il se trompe de plante et s’empoisonne. Deux trappeurs retrouveront son corps deux semaines plus tard. L’EXPLICATION Into the Wild, c’est une leçon. Le philosophe Saez avait parfaitement compris la nature de la jeunesse. Pauvre et rĂ©signĂ©e. Se gavant de tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ©. Quand la jeunesse n’est pas riche et blasĂ©e, dĂ©pensant l’argent des parents par les fenĂȘtres cf Projet X. La jeunesse est par nature insaisissable. Pleine de rĂȘves. Elle veut se faire le systĂšme. Prendre des raccourcis. Voir plus loin. Provoquer, par besoin d’attention. Elle n’aime pas qu’on lui fasse la morale, mais elle a aussi besoin de se prendre des murs de temps en temps. À ce titre, McCandless n’est qu’un jeune parmi d’autres. Éperdu de libertĂ©, il n’arrive pas Ă  se satisfaire du futur pourtant pas si pourri que ses bonnes notes lui permettent d’entrevoir. I think careers are a 20th century’s invention and I don’t want one. Sa hantise serait de se retrouver bloquĂ© comme ses parents malheureux qui font au jour le jour, qui n’aiment pas leur travail et surtout qui ne s’aiment plus tout court. Pas question de jouer cette comĂ©die. McCandless ne s’imagine pas en prisonnier de sa propre vie. Il a plus d’ambition pour lui-mĂȘme. Un aventurier en quĂȘte de vĂ©ritĂ©. Rather than love, than money, than faith, than fame, than fairness
 give me truth. Certes il impressionne avec son air convaincu. En rĂ©alitĂ©, il ne maĂźtrise rien. Il n’est qu’un admirateur du monde, perdu dans un ocĂ©an de bĂȘtise, en quĂȘte d’infini. Personne ne peut lui reprocher son besoin d’air frais. Le contraire serait mĂȘme surprenant. Le fait qu’il prenne le risque de se couper de tout lui confĂšre une dimension romanesque. La vie de rĂȘve cf Scarface. Seul. Libre. C’est super. The core of man’s spirit comes from new experiences. McCandless part sur un coup de tĂȘte sans avertir personne, comme si sa famille ne comptait pas. Comme s’il ne permettait pas Ă  ses parents ou sa sƓur de se faire du souci pour lui. Il dĂ©cide pour les autres. Fait la leçon Ă  tout le monde, sans s’en rendre compte, trop occupĂ© Ă  profiter de sa vie alors qu’il est en train de passer Ă  cĂŽtĂ©, sans s’en rendre compte non plus. Le problĂšme de la jeunesse est qu’elle ne se rend compte de pas grand chose. Alex Supertramp, tel qu’il se rebaptise lui-mĂȘme, pĂȘche par orgueil. Peur de rien et persuadĂ© d’ĂȘtre increvable. Disciple de Thoreau, il veut sucer la moelle de la vie. Contrairement Ă  la mise en garde du Professeur Keating, il finit par en avaler l’os, et de travers. Il rĂ©alise enfin que Charles Aznavour avait raison depuis le dĂ©but. Plus permis de revenir en arriĂšre. La collision avec le mur se prĂ©cise. À tous les imbĂ©ciles qui pensent que la vĂ©ritĂ© se trouve en dehors du monde, on comprend avec les annĂ©es qu’il ne sert Ă  rien de se mettre en marge de la sociĂ©tĂ©. McCandless sert d’exemple aux impatients qui n’en font qu’à leur tĂȘte, confondant vitesse et prĂ©cipitation en voulant tout tout de suite, sans finalement se donner le temps de rien. Sachons nous inspirer de l’erreur de ce voyageur solitaire afin de ne pas la reproduire. Une leçon d’humilitĂ©. Un monde sauvage qui l’emporte toujours Ă  la fin. Personne n’est plus grand que le monde. La menace n’est pas lĂ  oĂč on l’attend. McCandless a descendu des rapides. Il est revenu vivant du Mexique. Puis il s’est fait tabasser par la police ferroviaire. AprĂšs quoi il a escaladĂ© une montagne. Il a vu l’ours cf Grizzly Man! Et finalement, une petite baie va le terrasser. Que de belles histoires qu’il n’aura pu raconter Ă  personne. Heureusement que d’autres l’ont fait Ă  sa place. Ce jeune homme voulait ĂȘtre en maĂźtrise de sa vie et se l’est fait voler en beautĂ©. L’ironie du sort. LE TRAILER Cette explication n’engage que son auteur.
\n aucun de nous ne reviendra résume par chapitre
Barbebleue : rĂ©sumĂ© de l’intrigue. L’histoire de Barbe bleue peut ĂȘtre rĂ©sumĂ©e ainsi : un homme riche avait une barbe bleue qui le rendait extrĂȘmement laid, si bien que les femmes le fuyaient. On savait qu’il avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© mariĂ© plusieurs fois, mais ce qu’étaient devenues ses femmes, personne ne le savait.
À la fin du XIIe siĂšcle en Angleterre cohabitent difficilement Normands et Saxons, deux peuples aux langues et aux coutumes diffĂ©rentes, les premiers ayant vaincu les seconds en 1066. CĂ©dric de Rotherwood, noble saxon, souhaite faire accĂ©der au trĂŽne Athelstane de Coningsburgh, un descendant des anciens rois saxons, en lui faisant Ă©pouser sa pupille, Lady Rowena, elle-mĂȘme princesse saxonne. Mais celle-ci refuse, amoureuse et aimĂ©e de Wilfried d’IvanhoĂ©, fils de CĂ©dric, que ce dernier a banni quand il s’est mis au service du roi Richard CƓur de Lion. À son retour de croisade en Terre Sainte oĂč il a combattu avec le roi, le jeune Wilfried doit se battre pour rĂ©cupĂ©rer son fief d’IvanhoĂ© et permettre Ă  Richard de retrouver son trĂŽne. Chapitres 1 Ă  14 Lors du tournoi organisĂ© entre Normands et Saxons Ă  Ashby, un chevalier inconnu, le DĂ©shĂ©ritĂ©, dĂ©fie tous les plus grands chevaliers du prince normand Jean, qui cherche Ă  s’emparer du trĂŽne de son frĂšre Richard CƓur de Lion. Ce chevalier est en fait Wilfried d’IvanhoĂ©, de retour de croisade oĂč il a combattu auprĂšs du roi. BlessĂ© lors de la lutte finale, il remporte nĂ©anmoins le tournoi grĂące au chevalier Noir-FainĂ©ant, qui n’est autre que Richard CƓur de Lion lui-mĂȘme, revenu en grand secret. Chapitres 15 Ă  28 AccompagnĂ© de Robin Hood de Locksley, le roi Richard CƓur de Lion donne l’assaut au chĂąteau de Torquilstone oĂč IvanhoĂ© est retenu prisonnier avec son pĂšre CĂ©dric, Rowena, Athelstone et Rebecca qui soigne sa blessure. Mais cette derniĂšre est emmenĂ©e par Bois-Guilbert, qui l’aime. Chapitres 28 Ă  44 Bois-Guilbert, repoussĂ© par Rebecca, l’accuse de sorcellerie et la condamne au bĂ»cher. IvanhoĂ© sauve la jeune fille en sortant vainqueur d’un duel contre Bois-Guilbert. CĂ©dric finit par accepter le mariage d’IvanhoĂ© avec Rowena.

Cettedouloureuse et bouleversante incantation est de ces livres rares qui laissent soudain le lecteur en pays Ă©tranger Ă  lui-mĂȘme. » (François Bott, L'Express, 1970) Aucun de nous ne reviendra est paru aux Éditions de Minuit en 1970.--Ce

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RĂ©sumĂ©Le dernier jour d'un condamnĂ©. RĂ©sumĂ© 1. Victor Hugo se met Ă  la place d’un condamnĂ© Ă  mort pour dĂ©crire toutes les angoisses vĂ©cues durant les six derniĂšres semaines avant son exĂ©cution. Hugo est un partisan de l’abolition de la peine capitale et son rĂ©cit vise Ă  Ă©mouvoir le lecteur et Ă  le sensibiliser Ă  cette cause. Vie d'EpictĂšte EpictĂšte est nĂ© Ă  HiĂ©rapolis en l'an 50 avant Issu d'une famille modeste, il fut esclave durant de nombreuses annĂ©es. Boiteux dĂšs son plus jeune Ăąge, EpictĂšte a eu la vie qu'il fallait pour illustrer sa doctrine. Comme son maĂźtre lui faisait appliquer Ă  la jambe un instrument de torture, EpictĂšte lui dit en souriant “Tu vas la casser“. La jambe d'EpictĂšte cassa, et le philosophe reprit “Ne t”avais-je pas dit que tu allais la casser ?”. CharmĂ© par l'esprit de son esclave, son maĂźtre affranchi EpictĂšte, lui permettant de devenir professeur de philosophie. Mais EpictĂšte resta dans le mĂȘme dĂ©nuement sans biens extĂ©rieurs, sans femme, sans famille, mais fascinant la jeunesse romaine, au point que son seul objet personnel, une lampe d'argile, fut acheter par un de ses Ă©lĂšves 3 000 drachmes une vĂ©ritable fortune. L'enseignement d'EpictĂšte se fondait sur la mĂ©thode socratique du questionnement. Comme Socrate, il n'Ă©crivit rien. Le Manuel nous a Ă©tĂ© transmis par un de ses disciples. Seuls nous ont Ă©tĂ© lĂ©guĂ© des citations d'EpictĂšte et le Manuel. RĂ©sumĂ© du Manuel d'EpictĂšte La clĂ© de lecture de cet ouvrage consiste Ă  distinguer les choses qui dĂ©pendent de nous et celles qui ne dĂ©pendent pas de nous. EpictĂšte recommande de ne s'occuper que des premiĂšres. Quant aux secondes, Ă©tant hors de notre portĂ©e, il suffit de les accepter. Analyse et Commentaire du Manuel – Les choses dĂ©pendantes de nous sont nos jugements, nos tendances, nos dĂ©sirs, nos passions. – Les choses indĂ©pendantes de nous sont notre corps, notre rĂ©putation, notre pouvoir. Le Manuel se prĂ©sente comme guide pratique de la libĂ©ration vis-Ă -vis de la contrainte extĂ©rieure. L'objectif est de changer son regard sur le monde, de telle sorte que la souffrance n'a plus aucune place dans la vie du Sage. EpictĂšte pose l'incompatibilitĂ© des biens extĂ©rieurs et des biens intĂ©rieurs choisir le pouvoir et la richesse, c'est renoncer Ă  la libertĂ© et au bonheur. EpictĂšte prĂŽne l'indiffĂ©rence Ă  l'Ă©gard de toute idĂ©e ou chose pĂ©nible. L'homme qui recherche la sagesse ne doit avoir d'aversion pour rien, puisque tout la pauvretĂ©, la mort, la maladie peut arriver. S'il ne craint rien, rien ne peut l'atteindre. MĂȘme Ă  l'Ă©gard des proches, il faut modĂ©rer ses sentiments car ils sont mortels. Leur mort ne doit pas troubler. Les possessions doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme passagĂšres, ainsi leur perte ne peut causer du chagrin. Les plaisirs du corps, source de passions et donc de souffrance, doivent ĂȘtre Ă©vitĂ©es et rĂ©duites au strict minimum. La mesure est le maĂźtre-mot en tout. Le Manuel, dans le courant du stoĂŻcisme, prĂ©sente une philosophie de la libertĂ© intĂ©rieure, de l'autonomie du jugement et de l'indiffĂ©rence Ă  l'Ă©gard de l'extĂ©rieur et du monde commun. Extrait du texte – “Ne demande pas que ce qui arrive arrive comme le veux. Mais veuille que les choses arrivent comme elles arrivent et tu seras heureux“. – “Tu peux ĂȘtre invincible, si tu ne t'engages dans aucune lutte. Car il ne dĂ©pend pas de toi d'ĂȘtre vainqueur” – “Si tu n'es pas encore Socrate, tu dois vivre comme si tu voulais ĂȘtre Socrate” Lisez« Aucun de nous ne reviendra Auschwitz et aprĂšs I » de Charlotte Delbo disponible chez Rakuten Kobo. Aucun de nous ne reviendra est, plus qu’un rĂ©cit, une suite de moments restituĂ©s. Ils se dĂ©tachent sur le fond d’une rĂ©a PubliĂ© en 1818, Frankenstein ou le PromĂ©thĂ©e moderne est l’un des rĂ©cits les plus aboutis de la romanciĂšre anglaise Mary Shelley. AncĂȘtre de la science-fiction, son Ɠuvre interroge sur les frontiĂšres de l’humanitĂ© et s’inscrit dans une tradition gothique naissante, clĂŽturant progressivement le courant romantique anglais. RĂ©sumĂ© de Frankenstein ou le PromĂ©thĂ©e moderne de Mary Shelley Au cours de son voyage en bateau vers le PĂŽle Nord, un aventurier du nom de Robert Walton rencontre un certain Victor Frankenstein. Affaibli par le froid et par sa longue course, Walton lui vient en aide. Frankenstein, souffrant, dĂ©cide de lui faire le rĂ©cit de sa vie, en dĂ©butant par ses Ă©tudes. On apprend qu’au cours de ses Ă©tudes de philosophie et de chimie Ă  GenĂšve, il dĂ©couvre le secret de la vie. AprĂšs avoir créé une crĂ©ature » si hideuse qu’il en a pris la fuite, Victor est rattrapĂ© par sa crĂ©ation, qui lui implore de construire une partenaire avec laquelle il pourrait vivre. Refusant catĂ©goriquement, il cĂšde sous les arguments du monstre », et finit par entamer une seconde crĂ©ation. Une nuit, Ă©pris de doutes et se sentant observĂ© par la crĂ©ature, il dĂ©cide de tout dĂ©truire et de prendre la fuite. DĂšs lors, il est poursuivi de nouveau par le monstre assoiffĂ© de vengeance, et fuit vers GenĂšve pour se marier avec sa sƓur adoptive, Elizabeth. Durant leur nuit de noces, Victor Frankenstein craint que le monstre vienne le tuer, et envoie donc Elizabeth se cacher. Surprise par le monstre, cette derniĂšre est assassinĂ©e. Victor dĂ©cide alors de se venger et dĂ©die le reste de sa vie Ă  la poursuite du monstre. Sa propre crĂ©ation l’entraĂźne jusqu’au PĂŽle Nord, oĂč il s’égare et finit dans les bras de Walton, mourant sous les yeux du monstre. Pris de remords, ce dernier dĂ©cide alors de mettre fin Ă  sa propre vie et disparaĂźt dans le brouillard. PremiĂšre mĂ©prise courante sur cet anti-hĂ©ros maudit Frankenstein n’est pas le nom de la crĂ©ature » qui ne possĂšde d’ailleurs pas de nom, Ă  dessein, mais celui de son crĂ©ateur. Cette confusion rĂ©vĂ©latrice prend tout son sens au fur et Ă  mesure de la lecture. Elle s’inscrit dans la volontĂ© de Mary Shelley de rĂ©gir son Ɠuvre autour de nombreuses dualitĂ©s conscience de soi/volontĂ©, science/morale, crĂ©ature/crĂ©ateur, innĂ©/acquis, et ce pour un seul but questionner les frontiĂšres de l’humain, ce que Mary Shelley est la premiĂšre Ă  faire. En effet, contrairement aux attentes lĂ©gitimes, la crĂ©ature de Mary Shelley est pourvue d’une rationalitĂ© trĂšs poussĂ©e, et convainc d’ailleurs son crĂ©ateur sur bien des sujets. Elle prĂ©sente toutes les caractĂ©ristiques d’un ĂȘtre humain, seulement de maniĂšre plus intense haine, amour, rancune, volonté  Alors mĂȘme si elle est dĂ©crite comme un monstre » et rejetĂ©e par tous les villageois, cette crĂ©ature a bien des traits humains, car elle fait preuve tout au long du roman de conscience de soi et de volontĂ©. En revanche, c’est Victor Frankenstein qui est implicitement caractĂ©risĂ© par Shelley comme un monstre, ne prĂȘtant aucune attention aux consĂ©quences de ses actes. En effet, c’est lui qui devient obsĂ©dĂ© par la crĂ©ation de la vie, n’écoutant ni sa famille ni sa fiancĂ©e, ce qui aura des consĂ©quences dĂ©sastreuses. Étant si obsĂ©dĂ© par son ambition, il est incapable de faire preuve de rationalitĂ© ni de prendre du recul. Pour preuve, il est le premier Ă  prendre la fuite lorsqu’il rĂ©alise ce qu’il vient de faire, laissant en libertĂ© totale une crĂ©ature, certes monstrueuse, mais surtout sans repĂšres. De plus, c’est lui qui craque sous le discours du monstre lui implorant une partenaire, sans penser aux consĂ©quences. C’est d’ailleurs lui qui reviendra sur sa dĂ©cision en dĂ©truisant sa seconde crĂ©ation et en prenant la fuite, ce qui enragera le monstre et sera responsable de la mort de son ami Henry Clerval et de sa fiancĂ©e Elizabeth. Ainsi, tout au long du roman, Mary Shelley questionne les frontiĂšres de notre humanitĂ© en inversant subtilement les rĂŽles entre crĂ©ateur et crĂ©ation. Elle confĂšre Ă  un monstre davantage de qualitĂ©s humaines et de conscience de ses actes qu’à un propre humain. À la toute fin du rĂ©cit, elle suggĂšre d’ailleurs que la crĂ©ation est devenue plus humaine que le crĂ©ateur. En effet, en observant Victor Frankenstein mourir dans les bras de Walton, le monstre Ă©prouve des remords et de la haine contre lui-mĂȘme, ce dont Victor n’a jamais su faire preuve. Vocabulaire de l’oeuvre Ă  connaĂźtre Voici une liste de vocabulaire utilisĂ©e dans Frankenstein, de Mary Shelley. Elle peut ĂȘtre utile lors de tes essais d’anglais mais aussi lors de tes traductions ! Cynique cynical/cynic Le financement funding Malfaisant maleficent Malveillant malevolent/evil minded MĂ©chant/mal evil/wicked/nasty/malicious/black hearted Novateur innovative Sadique sadistic/sadist Sanguinaire sanguinary/blood-thirsty Un brevet a patent Un Ă©chantillon a sample Un embryon an embryo Un essai clinique a clinical trial Un scientifique a scientist Une dĂ©couverte a discovery/a finding Une expĂ©rience an experiment Une hypothĂšse an assumption VoilĂ  qui conclu cette fiche sur Frankenstein de Mary Shelley. Si tu souhaites consulter une autre analyse portant sur une Ɠuvre littĂ©raire, n’hĂ©site pas Ă  lire cet article dĂ©diĂ© Ă  La MĂ©tamorphose, l’un des ouvrages de Franz Kafka. RĂ©sumĂ©Frankenstein Par Chapitre Page 4 sur 13 - Environ 129 essais L’étrange cas du docteur jekyll et de 4784 mots | 20 pages l'homme sensible et cultivĂ©, qui se sait possĂ©dĂ©, sans espoir de retour, par son double bestial et maudit. 1. Une allĂ©gorie victorienne Ce court texte se prĂ©sente comme un emboĂźtement de rĂ©cits, Ă  la maniĂšre du roman de Mary
La nouvelle Le Horla » de Guy de Maupassant parle d’un homme sujet Ă  des hallucinations. Il perçoit un ĂȘtre invisible qui vit Ă  ses cĂŽtĂ©s et surtout qui occupe sa chambre en son absence et pendant son sommeil. Il appelle cette ĂȘtre le Horla ». Ce texte Ă©crit en 1886 en premiĂšre version dans le quotidien Gil Blas, a connu une seconde version en 1887 dans le recueil de nouvelles Homonyme ».L’atmosphĂšre Ă©trange qui rĂšgne tout au long de ce rĂ©cit, prĂ©sentĂ© comme un journal intime, tend Ă  faire comprendre au lecteur la difficultĂ© qu’éprouve le personnage principal Ă  expliquer ses perceptions d’un ĂȘtre qui n’a rien de commun avec un humain. Est-ce la folie? La narration est faite Ă  la premiĂšre personne du singulier et elle pousse le lecteur Ă  entrer dans une lecture confidentielle. Un maniĂšre d’inviter Ă  la rĂ©vĂ©lation d’un secret difficile Ă  complet chapitre par chapitre du livre Le HorlaDu 8 au 12 maiLe narrateur prĂ©sente sa vie confortable et rassurante sur ses terres Ă  Rouen. La vue sur la scĂšne qu’il a depuis des annĂ©es, lui procure un rĂ©el plaisir et une grande fiertĂ© de vivre dans la maison de ses aĂŻeux. Sans raison apparente, il se sent un peu souffrant, un bon est instantanĂ©ment conscient qu’une Ă©trange affaire est en train de lui arriver, pour changer radicalement le court de sa vie, D'oĂč viennent ces influences mystĂ©rieuses qui changent en dĂ©couragement notre bonheur et notre confiance en dĂ©tresse ? » 12 mai. Le narrateur dĂ©crit dans les dĂ©tails ce passage si Ă©trange du bonheur Ă  la mĂ©lancolie. Fin de la premiĂšre partie du 16 mai au 3 juinLa maladie est annoncĂ©e Je suis malade, dĂ©cidĂ©ment ! ». Il a la fiĂšvre et une 
sensation affreuse d’un danger menaçant
 ». La sensation de danger permanent envahit le quotidien de cette homme qui menait une vie si tranquille. Il ne peut mĂȘme plus faire une promenade dans un bois sans se sentier suivi. Il ressent une prĂ©sence permanente pendant le jour et les nuits deviennent un pense que quelqu’un est prĂ©sent dans la chambre pendant son sommeil et utilise ses effets. Une sensation qui l’isole de plus en plus. Il dĂ©cide de partir quelques semaines en voyage pour le Mont Saint Michel. Une fois arrivĂ© Ă  bon port, il visite les lieux avec ravissement. Il rencontre un sĂ©minariste qui officine Ă  la Chapelle du n’hĂ©site pas Ă  lui confier sa raison pour un repos forcĂ© loin des siens. Les phĂ©nomĂšnes Ă©tranges sont donc un souci pour l’église. Ce sĂ©minariste le prend tout Ă  fait au sĂ©rieux. Il apparaĂźt, qu’il a suffit que notre investigateur se confie pour se libĂ©rer de ses 2 juillet au 6 juilletC’est le retour du voyage qui a pour consĂ©quence la guĂ©rison. Il semble que la nouvelle soit bonne mais il se souvient malgrĂ© tout de sa rencontre avec le moine Je dis au moine Y croyez-vous ? » Il murmura Je ne sais pas. »Je repris S’il existait sur la terre d’autres ĂȘtres que nous, comment ne les connaĂźtrions-nous point depuis longtemps ; comment ne les auriez-vous pas vus, vous ? comment ne les aurais-je pas vus, moi ? » Il rĂ©pondit Est-ce que nous voyons la cent milliĂšme partie de ce qui existe ? Tenez, voici le vent, qui est la plus grande force de la nature, qui renverse les hommes, abat les Ă©difices, dĂ©racine les arbres, soulĂšve la mer en montagnes d’eau, dĂ©truit les falaises, et jette aux brisants les grands navires, le vent qui tue, qui siffle, qui gĂ©mit, qui mugit, – l’avez-vous vu, et pouvez-vous le voir ? Il existe, pourtant. »Une conversation qui finit par l’éclairer. Il comprend que la souffrance existe sans que l’on puisse la voir de nos propres yeux. Les choses que l’on peut voir ne sont peut-ĂȘtre pas les seules Ă  exister autour de nous. Un constat qui ne le rassure pas mais qui l’aide Ă  sortir,d’une certaine maniĂšre, de ses angoisses. Pourtant l’aventure n’est pas valet et sa servante commence Ă  se sentir en mauvaise santĂ© et les cauchemars peuplent leurs nuits. Il recommence Ă  vivre des moments d’angoisse de retour chez lui jusqu’au moment oĂč il reconnaĂźt devenir fou. Le mot est lĂąchĂ© comme une derniĂšre Ă©tape qui donne l’autorisation pour sortir de la raison. Il admet sa folie sans dĂ©tours aucun. Il se demande enfin qui l’aidera dans ses complaintes 10 au 12 juilletIl veut prouver se qu’il ressent. Il faut donc l’expĂ©rience de placer une carafe d’eau, des aliments et des objets pour savoir si un changement aura lieu le lendemain matin. Au rĂ©veil, il s’aperçoit que la carafe est vide et que les fruits ont Ă©tĂ© mangĂ©s. Empreint Ă  sa folie, il finit par sortir au théùtre pour comprendre la dĂ©mence des derniĂšres 24 heures. Ce retour Ă  la vie sociale et raisonnĂ©e Ă  travers une piĂšce d’Alexandre Dumas fils, a eu un effet revitalisant inattendu. mais c’est avec un grand soulagement qu’il Ă©volue entourĂ© par 
des hommes qui pensent et qui parlent
 », comme il les 14 au 19 juilletIl est le tĂ©moin de la fĂȘte nationale dans les rues de Paris. Les nouveaux rĂ©publicains ne le sĂ©duisent pas par leurs slogans qui appellent Ă  voter pour la rĂ©publique. Il observe que la bĂȘtise des hommes est la mĂȘme qu’ils soient soumis Ă  un homme ou Ă  des principes. Il constate, malgrĂ© tout, des choses Ă©tranges au court d’un dĂźner chez ses voisins, le couple rencontre lors de ce repas convivial, des mĂ©decins curieux des Ă©volutions de la science au sujet des maladies nerveuses que l’on peut soigner par l’hypnose. La sĂ©ance Ă  laquelle il assiste, le laisse particuliĂšrement pantois. Il ne sait pas comment la ramener Ă  ce qu’il vit avec sa maladie angoissante qui le garde au lit des jours, pour faire des cauchemars plus affreux les uns que les autres. Il raconte son histoire autour de lui et il ne fait que rĂ©colter des 21 juillet au 7 aoĂ»tDans ce nouveau chapitre du Horla, le hĂ©ros se promĂšne un peu entre Bougival et Paris pour enfin rentrer chez lui. Il se rend compte que le surnaturel et les lieux sont liĂ©s. On ne le ressent pas partout pareil, dans certains lieux il est pris Ă  la plaisanterie et dans d’autres, c’est un phĂ©nomĂšne qui inquiĂšte et fait folie des hallucinations contamine les domestiques qui parlent et se querellent pour des verres qui se cassent la nuit. Il appelle l’ĂȘtre invisible il » et le Horla ». Il fait donc parti intĂ©grante de son 8 aoĂ»t au 18 aoĂ»tIl ne vient plus pendant la nuit. Il ne sent plus sa prĂ©sence la nuit autour de lui mais en lui. Comme si son Ăąme avait Ă©tĂ© envahie par cet ĂȘtre invisible. Il a le sentiment d’ĂȘtre en prison. Il perçoit le monde extĂ©rieur comme lointain et Ă©trange. La folie est une rĂ©alitĂ© quotidienne. Il ressent une prĂ©sence dont il cherche Ă  se 19 aoĂ»t au 10 septembreIl dĂ©cide de rĂ©flĂ©chir Ă  une maniĂšre de tuer le Horla. Il fait changer les serrures de la maison prĂšs de Rouen. Il prend en mal la patience dont il doit faire preuve pour trouver la meilleure façon de vivre sans met le feu Ă  sa maison en espĂ©rant qu’il ne pourra pas s’échapper au milieu des flammes. Mais il constate qu’il est encore en vie Non
 non
 sans aucun doute, sans aucun doute
 il n’est pas mort
 Alors
 alors
 il va donc falloir que je me tue, moi !
 ». C’est ainsi que cette folie se termine, par des propos rĂ©solument fataliste. Il accepte de mourir par sa thĂšme de la folie par l’hallucinationCe thĂšme mĂ©dical psychiatrique prĂ©sent dans Le Horla de Maupassant est nouveau pour l’époque. Certaines personnes croient voir des phĂ©nomĂšnes Ă©tranges comme l’épisode de la rose qui se casse et qui s’ mĂ©decins sont Ă  une pĂ©riode de recherche oĂč les maladies psychiatriques sont Ă  peine recensĂ©es et considĂ©rĂ©es comme des maux Ă  soigner. MalgrĂ© tout, les personnes touchĂ©es par ce type de dĂ©sordres mentaux sont seuls et sans recourt mĂ©dicaux. L’enfermement semble ĂȘtre la seule issue possible. L’auteur atteint lui-mĂȘme de ce type de dĂ©rangement tente sans doute d’expliquer ses folie Ă  en mourir la double personnalitĂ©La suggestion du texte vers une explication de la folie en raison d’une double personnalitĂ© est prĂ©sente dans toutes les hallucinations que vie je ». Les objets et la nourriture dĂ©posĂ©s la nuit et qu’il ne retrouve pas le lendemain sont sujets Ă  un doute. Est ce que le personnage n’aurait pas bouger les objets lui-mĂȘme? Est-ce qu’il n’aurait pas manger les fraises aussi ?Il affirme les dĂ©tester. Mais si rien ne prouve concrĂštement que les aliments sont consommĂ©s par le Horla, rien ne prouve non plus qu’ils ont Ă©tĂ© mangĂ©s par le narrateur. La double personnalitĂ© que prend la forme Ă©trange du Horla n’est pas Ă  omettre d’une explication possible de l’existence de l’ĂȘtre Guy de Maupassant l’écrivain fouDans le but de bien comprendre cette nouvelle et pour la replacer dans son contexte de crĂ©ation d’origine, il est important de savoir que l’auteur Ă©tait atteint lui-mĂȘme d’hallucination. Il souffrait plus exactement de la maladie de la mĂ©lancolie au XIXe personnes entrent dans une tristesse sans pouvoir expliquer la raison. L’évolution de cette maladie, aujourd’hui appelĂ©e la dĂ©pression, rend les malades sujets Ă  des hallucinations. Il a donc pu dĂ©crire avec prĂ©cisions et dĂ©tails les crises d’hallucinations du personnage principal de la nouvelle. Maupassant a Ă©crit cette nouvelle au dĂ©but de sa maladie. Il finit par sombrer dans la folie, pour mourir suicidĂ©, en juillet 1893.
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Description de l’éditeur Aucun de nous ne reviendra est, plus qu’un rĂ©cit, une suite de moments restituĂ©s. Ils se dĂ©tachent sur le fond d’une rĂ©alitĂ© impossible Ă  imaginer pour ceux qui ne l’ont pas vĂ©cue. Charlotte Delbo Ă©voque les souffrances subies et parvient Ă  les porter Ă  un degrĂ© d’intensitĂ© au-delĂ  duquel il ne reste que l’inconscience ou la mort. Elle n’a pas voulu raconter son histoire, non plus que celle de ses compagnes ; Ă  peine parfois des prĂ©noms. Car il n’est plus de place en ces lieux pour l’individu. Une voix qui chuchote, dĂ©chirante. Un chuchotement Ă  fleur de vie et d’horreur. Cette voix une fois entendue vous obsĂšde, ne vous quitte plus. Je ne connais pas d’Ɠuvre comparable Ă  celle de Charlotte Delbo, sinon Guernica, sinon le film Nuit et brouillard, mĂȘme pudeur, mĂȘme dĂ©chirure, mĂȘme atroce tendresse, chez cette femme, chez Alain Resnais. Cette douloureuse et bouleversante incantation est de ces livres rares qui laissent soudain le lecteur en pays Ă©tranger Ă  lui-mĂȘme. » François Bott, L’Express, 1970 Aucun de nous ne reviendra est paru aux Éditions de Minuit en 1970. GENRE Biographies et mĂ©moires SORTIE 2018 4 octobre LANGUE FR Français LONGUEUR 191 Pages ÉDITIONS Minuit TAILLE 452,7 Ko Avis d’utilisateurs Livre qui nous amĂšne Ă  la rencontre du passĂ© Bon livre, prenant, qui nous amĂšne dans l’histoire, profondĂ©ment toucher par la façon littĂ©raire et l’écriture assez crue Ă  certains moments. J’ai beaucoup aimer. Plus de livres par Charlotte Delbo D’autres ont aussi achetĂ©
Résumé avis, lecteurs et expériences à propos de "Auschwitz et aprÚs, Tome 1" par Charlotte Delbo sur DéjàLu.fr. Aucun de nous ne reviendra est, plus qu'un récit, une suite de moments restitués. Ils se détachent sur le fond d'une réalité impossible à imaginer pour Note: 5.0/5
Buste d’Epicure Comme Epicure le rappelle au dĂ©but de la Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e, l’objectif principal de la philosophie est de se dĂ©barrasser des troubles de l’ñme. Pour cela, le philosophe propose un remĂšde efficace en vue d’évacuer la crainte des dieux et la peur de la mort la connaissance de la nature des dieux et de la nature humaine. Comme nous l’avons vu dans le premier billet de cette sĂ©rie consacrĂ©e Ă  l’éthique Ă©picurienne, les deux premiers Ă©lĂ©ments du quadruple remĂšde permettent au philosophe dĂ©butant de se rapprocher, peu Ă  peu, de l’ataraxie, cette absence de troubles liĂ©e au bonheur, finalitĂ© de l’éthique Ă©picurienne. Mais l’absence de trouble psychique ne suffit pas, pour Epicure, Ă  garantir le bonheur. Qu’en est-il, en effet, de la douleur physique ? Autrement dit, quelle est la place du corps et du plaisir associĂ© Ă  lincarnation de l’ñme dans l’éthique Ă©picurienne ? Pour Epicure, plus encore que pour les stoĂŻciens, la place et le rĂŽle du corps dans la maniĂšre de vivre Ă©picurienne est centrale, et ne peut ĂȘtre dĂ©tachĂ©e de la recherche du bonheur de l’ñme, comme le montre la deuxiĂšme partie de la Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e, que nous allons parcourir ensemble dans ce billet. Pour Epicure en effet, le trouble de l’ñme peut ĂȘtre liĂ© Ă  la douleur ressentie par le corps, dĂšs lors que la douleur corporelle est Ă©galement ressentie par l’ñme. L’éthique Ă©picurienne exige donc une maĂźtrise du corps et de ses affections. De ce fait, la Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e propose une vĂ©ritable thĂ©rapie de l’ñme et du corps, qui passe notamment par l’ascĂšse ou le contrĂŽle des dĂ©sirs, Ă  la recherche d’un plaisir stable apportant le bonheur. L’ascĂšse des dĂ©sirs et la santĂ© du corps Le contrĂŽle des dĂ©sirs associĂ© Ă  l’éthique Ă©picurienne et la santĂ© du corps qui accompagne ce contrĂŽle sont Ă©troitement liĂ©s Ă  la classification des dĂ©sirs proposĂ©e par Epicure dans la deuxiĂšme partie de la Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e[1]. Le philosophe y prĂ©sente en dĂ©tail les diffĂ©rents types de dĂ©sirs Ă©prouvĂ©s par l’ĂȘtre humain et justifie par la mĂȘme occasion le contrĂŽle des dĂ©sirs, puisqu’il permet de conserver la santĂ© de l’ñme et du corps, sous la double forme de l’ataraxie et de l’absence de douleurs physiques aponie Et il faut voir [
] que parmi les dĂ©sirs, certains sont naturels, d’autres vides, et que parmi les dĂ©sirs naturels, certains sont nĂ©cessaires, d’autres seulement naturels ; et parmi les dĂ©sirs nĂ©cessaires, certains sont nĂ©cessaires au bonheur, d’autres Ă  l’absence de perturbations du corps, d’autres Ă  la vie mĂȘme. En effet, une observation sans dĂ©tour de ces distinctions sait rapporter tout choix et tout refus Ă  la santĂ© du corps et Ă  l’ataraxie, puisque telle est la fin de la vie bienheureuse[2]. Ce passage distingue clairement les diffĂ©rents types de dĂ©sirs que l’ĂȘtre humain Ă©prouve, et met en avant l’importance des dĂ©sirs naturels et nĂ©cessaires pour atteindre le bonheur, dĂ©fini par Epicure comme absence de troubles psychiques, ou ataraxie. Mais ces dĂ©sirs naturels et nĂ©cessaires permettent Ă©galement l’absence de douleurs physiques, ou aponie. SantĂ© de l’ñme et du corps sont ainsi liĂ©es Ă  la rĂ©alisation de ce type de dĂ©sirs. En outre, les dĂ©sirs naturels et nĂ©cessaires sont essentiels pour le maintien en vie de tout ĂȘtre humain. Passons maintenant en revue les trois types de dĂ©sirs dĂ©crits par Epicure, en mettant l’accent sur ceux qu’il convient de suivre ou de rejeter en vue du bonheur 1- les dĂ©sirs naturels et nĂ©cessaires Les dĂ©sirs naturels et nĂ©cessaires sont indispensables Ă  la vie bienheureuse, que ceux-ci apportent l’ataraxie, l’absence de troubles physiques, ou simplement la vie, comme on vient de le voir. DĂ©sirer boire et manger lorsque l’on a faim et soif est un dĂ©sir naturel et nĂ©cessaire, par exemple. Nous reviendrons plus bas sur l’importance de ces dĂ©sirs dans la dĂ©finition Ă©picurienne de la vie bienheureuse. 2- les dĂ©sirs naturels et non nĂ©cessaires Les dĂ©sirs naturels et non nĂ©cessaires, quant Ă  eux, ne sont pas mauvais, car naturels, mais ne mĂ©ritent pas d’ĂȘtre poursuivis de maniĂšre inconditionnelle ou excessive. Ainsi, dĂ©sirer bien manger et boire de dĂ©licats breuvages est naturel, certes, mais non nĂ©cessaire. Les dĂ©sirs naturels et non nĂ©cessaires correspondent ainsi Ă  des fonctions naturelles, et peuvent ĂȘtre satisfaits sans que leur non satisfaction soit dangereuse on pourrait s’en passer, comme on peut se passer de boire lorsqu’on n’a pas soif. NĂ©anmoins, ces dĂ©sirs naturels et non nĂ©cessaires deviennent vides par excĂšs et dĂ©rĂšglement. Comme pour Aristote, et loin de l’image ordinaire que l’on se fait de l’épicurien, c’est la juste mesure qui l’emporte dans l’usage de ce type de dĂ©sirs Parmi les dĂ©sirs naturels qui ne reconduisent pas Ă  la souffrance s’ils ne sont pas rĂ©alisĂ©s, ceux oĂč l’ardeur est intense sont les dĂ©sirs qui naissent d’une opinion vide, et ils ne se dissipent pas, non pas en raison de leur propre nature, mais en raison de la vide opinion de l’homme[3] ». On voit lĂ  le danger que reprĂ©sentent pour l’homme les dĂ©sirs naturels et non nĂ©cessaires la non-satisfaction de ces dĂ©sirs, et la souffrance associĂ©e au manque que nous pouvons Ă©prouver, quand bien mĂȘme il s’agit de biens non nĂ©cessaires. Si je prends l’habitude de mets dĂ©licats, je risque de ressentir un certain manque et de souffrir lorsque, pour une raison ou une autre, les circonstances de la vie font que je dois me contenter d’une nourriture plus simple et moins appĂ©tissante. De mĂȘme, si je suis attachĂ© Ă  boire quotidiennement un verre de vin pour accompagner mon repas, il y a de fortes chances que je sois bien en peine de ne pas ĂȘtre affectĂ© par le verre d’eau dont je dois dĂ©sormais me contenter. Si ce type de dĂ©sirs naturels ne sont pas nĂ©cessaires, et doivent ĂȘtre abordĂ©s avec prudence, ils sont importants nĂ©anmoins, dans le sens oĂč ils permettent une variation des plaisirs, comme nous le verrons plus loin. En effet, boire sans avoir soif, c’est boire pour le plaisir. Et la variation des plaisirs qu’une bonne glace peut apporter, par exemple, est essentiel Ă  l’effacement des douleurs physiques et psychiques auxquelles nous sommes confrontĂ©s Ă  un moment donnĂ© dans notre vie. 3- les dĂ©sirs non naturels et non nĂ©cessaires Les dĂ©sirs non naturels et non nĂ©cessaires sont Ă  Ă©viter absolument. Ce sont des dĂ©sirs vides qui naissent d’opinions vides c’est par exemple le dĂ©sir d’ĂȘtre immortel. Inutile d’expliquer en quoi ces dĂ©sirs ne peuvent engendrer que la souffrance, Ă©tant donnĂ© l’impossibilitĂ© de leur rĂ©alisation. Revenons plutĂŽt sur la premiĂšre catĂ©gorie de dĂ©sirs, indispensables, pour Epicure, Ă  la vie bienheureuse, afin de comprendre en quoi ce type de dĂ©sirs apporte au philosophe la paix de l’ñme et du corps. Le bonheur Ă  la recherche d’un plaisir stable La classification des dĂ©sirs opĂ©rĂ©e par Epicure met clairement en avant les dĂ©sirs naturels et nĂ©cessaires. En effet, ce sont ceux qui contribuent au bonheur et Ă  la paix du corps, mais aussi Ă  la vie. Pour Epicure, la paix du corps et la vie ne sont pas des fins en soi, mais sont les conditions prĂ©alables au bonheur, qui lui est une fin en soi. Epicure propose en effet une dĂ©finition nĂ©gative du bonheur comme un Ă©tat dans lequel on n’éprouve aucune affection douloureuse venant du corps ou de l’ñme. Mais le bonheur ne se rĂ©duit pas Ă  la paix du corps, que permet la satisfaction des dĂ©sirs naturels et nĂ©cessaires. Certes, la paix du corps ou l’absence de douleur physique est un Ă©lĂ©ment important de la vie bienheureuse, mais elle n’a de valeur qu’en vue de la paix de l’ñme. En d’autres termes, le bonheur est un Ă©tat de paix qui rĂ©alise une certaine plĂ©nitude de l’ñme et du corps, plĂ©nitude qui se caractĂ©rise avant tout par une absence de troubles Car ce pour quoi nous faisons toutes choses, c’est ne pas souffrir et ne pas ĂȘtre dans l’effroi ; et une fois que cela se rĂ©alise en nous, se dissipe toute la tempĂȘte de l’ñme, puisque le vivant n’a pas Ă  se diriger vers quelque chose comme si cela lui manquait, Ă  la recherche de ce qui permettrait au bien de l’ñme et Ă  celui du corps d’atteindre leur plĂ©nitude[4]. Rien ne manque Ă  celui qui est heureux, nous dit Epicure. Et en effet, le bonheur dĂ©fini comme absence de douleur physique et psychique, plĂ©nitude du corps et de l’ñme, est incompatible avec toute idĂ©e de manque. La plĂ©nitude du sage Ă©picurien Cette dĂ©finition nĂ©gative du bonheur, cette absence de troubles qui caractĂ©rise la vie bienheureuse, conduit le philosophe Ă©picurien Ă  une certaine ascĂšse des dĂ©sirs car nul plaisir n’est nĂ©cessaire si le plaisir procurĂ© par l’ataraxie, cette plĂ©nitude du corps et de l’ñme, est prĂ©sent. Il s’agit seulement, lorsque cela est nĂ©cessaire, d’opposer le plaisir d’un bon verre de vin, ou d’une discussion entre amis Ă  la douleur actuelle physique ou psychique. Et une fois la douleur supprimĂ©e par le plaisir associĂ© Ă  la rĂ©alisation de dĂ©sirs naturels et non nĂ©cessaires ou au souvenir de sa rĂ©alisation, la recherche du plaisir n’est plus une prioritĂ©. Un plaisir stable et profond est dĂ©jĂ  prĂ©sent, en effet, lorsque le philosophe atteint la plĂ©nitude du corps et de l’ñme que l’on nomme ataraxie. Cette absence de douleur physique et psychique est bien, pour Epicure, le plus grand des plaisirs En effet, c’est Ă  ce moment que nous avons besoin d’un plaisir, lorsque nous souffrons par suite de l’absence du plaisir ; mais lorsque nous ne souffrons pas, nous n’avons plus besoin du plaisir. Et c’est pour cette raison que nous disons que le plaisir est le principe et la fin de la vie bienheureuse[5]. Il s’agit donc en dĂ©finitive de ne pas souffrir et ne pas ĂȘtre dans l’effroi, en s’aidant pour cela de certains plaisirs, mais dans le seul but de faire cesser la douleur et d’atteindre l’ataraxie. De cette dĂ©finition du bonheur va dĂ©couler, pour Epicure, une rĂ©flexion approfondie sur le plaisir, principe et fin de la vie bienheureuse. Nous verrons dans le prochain billet quels sont les diffĂ©rents types de plaisir, et en quoi le calcul des plaisirs permet au philosophe Ă©picurien de conserver la paix de l’ñme et du corps essentielle au bonheur. [1] Classification dĂ©jĂ  esquissĂ©e par Platon dans la RĂ©publique 558d. [2] Epicure, Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e, 127-128, trad. BalaudĂ©. [3] Epicure, Maximes capitales, XXX. [4] Epicure, Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e, 128. [5] Idem CrĂ©dits photo Epicurus, par franzconde, Licence CC BY ; Treat at HĂ€agen-Dazs, par Jean-Christophe, Licence CC BY-NC-SA; Etang en plĂ©nitude, par marief este, Licence CC BY-NC-SA. Citer ce billet MaĂ«l Goarzin, "Epicure et le bonheur de l’ascĂšse des dĂ©sirs Ă  la recherche d’un plaisir stable". PubliĂ© sur Comment vivre au quotidien? le 20 septembre 2018. ConsultĂ© le 18 aoĂ»t 2022. Lien
Cechapitre nous enseigne Ă©galement que les pensĂ©es les plus puissantes sont celles qui contiennent le principe de VĂ©ritĂ©. Il l’explique en nous disant, par exemple, qu’il existe un principe mathĂ©matique, mais pas de principe d’erreur ou bien un principe de santĂ©, mais pas de maladie. Personnellement, je comprends ces enseignements
Le Discours de la mĂ©thode est Ă  la fois un tĂ©moignage et une promesse. Descartes y raconte comment il a trouvĂ© la vraie mĂ©thode pour parvenir Ă  la connaissance de toutes les choses dont mon esprit serait capable », et il s’engage Ă  en faire bon usage pour cultiver sa raison et progresser dans la vĂ©ritĂ©. Premier texte publiĂ© du philosophe, le discours, dont le titre complet est Discours de la mĂ©thode pour bien conduire sa raison et chercher la vĂ©ritĂ© dans les sciences, paraĂźt Ă  Leyde centre-ouest des Pays-Bas en juin 1637
 sans nom d’auteur. Comme Descartes a suivi l’affaire GalilĂ©e condamnĂ© en 1633 par l’Église, il prĂ©fĂšre avancer masquĂ© »[1]. En plus de l’anonymat, il purge son texte des thĂšses physiques qui pourraient chagriner les autoritĂ©s religieuses et il Ă©vite les dĂ©veloppements mĂ©taphysiques. Il est d’autant plus prudent qu’il Ă©crit en français plutĂŽt qu’en latin, ce qui promet son texte Ă  une large audience potentielle. Son but est donc de promouvoir sa mĂ©thode sans prendre de gros risques. Historiquement, le Discours de la mĂ©thode sert Ă  accompagner 3 autres essais qui sont des cas pratiques de la mĂ©thode dans 3 sciences diffĂ©rentes 1° La Dioptrique optique, 2° Les MĂ©tĂ©ores mĂ©tĂ©orologie, et 3°La GĂ©omĂ©trie gĂ©omĂ©trie. Et pourtant, il est devenu le manifeste de la philosophie cartĂ©sienne. Descartes y fonde l’unitĂ© des sciences en une science universelle. Il ambitionne d’élever tout le savoir humain de la simple probabilitĂ© au niveau de fiabilitĂ© des mathĂ©matiques qui, si elles sont vaines par l’abstraction absolue de leur objet, doivent inspirer au philosophe la rigueur de leur mĂ©thode. Le Discours de la mĂ©thode est divisĂ© en 6 parties PremiĂšre partie du Discours de la mĂ©thode Le bon sens et la mĂ©thode Le point de dĂ©part de Descartes est le bon sens. Qu’est-ce que le bon sens ? C’est la capacitĂ© Ă  distinguer le vrai du faux – autrement dit, le bon sens Ă©quivaut Ă  la raison. Tout le monde a naturellement cette capacitĂ© ; mais le problĂšme, c’est qu’on pense en ĂȘtre si bien pourvu qu’on ne prend pas la peine de la cultiver Le bon sens est la chose du monde la mieux partagĂ©e car chacun pense en ĂȘtre si bien pourvu, que ceux mĂȘme qui sont les plus difficiles Ă  contenter en toute autre chose, n’ont point coutume d’en dĂ©sirer plus qu’ils en ont. L’autre problĂšme, c’est qu’on n’applique pas le bon sens. On baigne dans une multitude d’opinions parce qu’on ne les examine jamais avec mĂ©thode, et plus particuliĂšrement parce qu’on ne fait pas l’effort de dĂ©finir les choses. Pour illustrer l’importance de la mĂ©thode, Descartes reprend la mĂ©taphore du chemin de SĂ©nĂšque[2] rĂ©flĂ©chir sans mĂ©thode, c’est comme se prĂ©cipiter en changeant sans cesse de direction – on ne risque pas d’arriver quelque part. Rien ne sert donc d’aller vite si on n’est pas sur le bon chemin. Cette image correspond d’ailleurs Ă  l’étymologie du mot mĂ©thode » il vient du grec ÎŒÎ­ÎžÎżÎŽÎż / methodos formĂ© Ă  partir du nom commun ᜁΎ / hodos, qui signifie
 chemin ». Que Descartes propose une mĂ©thode ne signifie pas qu’il est plus intelligent que les autres. C’est plutĂŽt une histoire de circonstances il a eu la chance, dĂšs sa jeunesse, de rencontrer les idĂ©es qui l’ont mis sur le chemin des principes qui mĂšnent Ă  la vĂ©ritĂ©. Il a changĂ© lui-mĂȘme en Ă©laborant sa mĂ©thode. Il a acquis une conscience aiguĂ« de l’amplitude de l’erreur humaine. Il sait bien qu’il peut se tromper, donc il se mĂ©fie de lui-mĂȘme comme des autres ; il cultive la dĂ©fiance » pour Ă©viter la prĂ©somption ». Mais surtout, il a dĂ©cidĂ© de se consacrer Ă  la philosophie authentique, et il est dĂ©jĂ  content de ses progrĂšs. Il regarde les hommes d’un Ɠil de philosophe », convaincu de la vanitĂ© des entreprises qui ne participent pas de la recherche de la vĂ©ritĂ©. Il ne prĂ©tend pas que sa mĂ©thode soit universelle, il raconte sa vie et sa pensĂ©e pour avoir un feedback du public Ainsi, mon dessein n’est pas d’enseigner ici la mĂ©thode que chacun doit suivre pour bien conduire sa raison, mais seulement de faire voir en quelle sorte j’ai tĂąchĂ© de conduire la mienne. Descartes fait le modeste pour l’instant il dit raconter seulement une histoire », une fable » dans laquelle des choses sont Ă  prendre, d’autres Ă  laisser. Il espĂšre juste que son discours sera au moins utile Ă  une minoritĂ©. Le Discours de la mĂ©thode et la vie de Descartes Comme l’a dĂ©jĂ  dit Descartes, l’élaboration de sa mĂ©thode est Ă©troitement liĂ©e Ă  sa vie. En fait, il a cherchĂ©, puis trouvĂ© la solution Ă  son propre problĂšme – et il s’est avĂ©rĂ© qu’elle pouvait servir Ă  beaucoup de monde. Quel Ă©tait ce problĂšme ? Il a perdu son temps Ă  se cultiver inutilement. Avide de savoir, il a Ă©normĂ©ment lu, mais il n’en a tirĂ© aucune connaissance qui soit digne de ce nom. Et plus il lisait, plus il rĂ©alisait l’ampleur de son ignorance c’est le paradoxe classique de la connaissance. Il Ă©tait d’autant plus déçu qu’il Ă©tait dans une Grande École », le fameux collĂšge Henri-IV de La FlĂšche dans la Sarthe, le premier internat des jĂ©suites, qui verra aussi passer le philosophe Ă©cossais David Hume le siĂšcle suivant. Dans le Discours de la mĂ©thode, il critique la pĂ©dagogie de sa Grande École » en faisant mine de lui trouver des avantages. Si les maths sont trĂšs utiles dans leurs applications pratiques valorisĂ©es par les jĂ©suites, la philosophie telle qu’elle est enseignĂ©e est uniquement tournĂ©e vers la recherche d’une vaine gloire ; elle donne moyen de parler vraisemblablement de toutes choses, et se faire admirer des moins savants ». Aucune doctrine, aucune idĂ©ologie ne sĂ©duit Descartes, qui prĂ©fĂšre donc garder l’esprit libre. Par exemple, il n’hĂ©site pas Ă  s’intĂ©resser aux sciences occultes – alchimie, astrologie, magie, etc. – qu’il appelle pourtant les mauvaises doctrines » parce qu’elles consistent fondamentalement, de son point de vue, Ă  prĂ©tendre savoir plus qu’on ne sait. Sa ligne, c’est qu’il faut tout examiner, au moins de maniĂšre prĂ©ventive Il est bon de les avoir toutes examinĂ©es, mĂȘme les plus superstitieuses et les plus fausses, afin de connaĂźtre leur juste valeur et se garder d’en ĂȘtre trompĂ©. En clair, il lit – avec mĂ©fiance – tout ce qui lui tombe sous la main. Mais avec le recul, il trouve que la lecture n’est pas forcĂ©ment profitable en elle-mĂȘme. D’un cĂŽtĂ©, elle est une conversation avec les meilleurs esprits La lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnĂȘtes gens des siĂšcles passĂ©s, qui en ont Ă©tĂ© les auteurs, et mĂȘme une conversation Ă©tudiĂ©e, en laquelle ils ne nous dĂ©couvrent que les meilleures de leurs pensĂ©es. De l’autre, elle s’apparente aussi Ă  un voyage – seulement, Ă  trop voyager, on devient Ă©tranger Ă  son pays, Ă  son Ă©poque, voire Ă  la rĂ©alitĂ© elle-mĂȘme. Descartes n’est pas le premier ni le dernier Ă  dire que l’excĂšs de lecture nuit au jugement, comme l’illustrent les romans dont les personnages inspirent des ambitions folles[3]. Descartes a l’intuition de la vĂ©ritĂ© L’important n’est pas d’accumuler le savoir, mais de mettre en ordre la pensĂ©e, ce que Descartes compare Ă  la digestion. Aucune espĂšce de discipline – pas mĂȘme la rhĂ©torique – n’est nĂ©cessaire pour avoir des pensĂ©es claires et intelligibles ». Descartes n’a rien contre la thĂ©ologie, il pense simplement – en tout cas il Ă©crit
 – que la vĂ©ritĂ© divine est au-dessus de ses forces intellectuelles. Seules les mathĂ©matiques donnent l’exemple d’une mĂ©thode fiable Je me plaisais surtout aux mathĂ©matiques, Ă  cause de la certitude et de l’évidence de leurs raisons ; mais je ne remarquais point encore leur vrai usage, et, pensant qu’elles ne servaient qu’aux arts mĂ©caniques, je m’étonnais de ce que, leurs fondements Ă©tant si fermes et si solides, on n’avait rien bĂąti dessus de plus relevĂ©. En comparaison, tout le savoir philosophique est douteux ; et par consĂ©quent, toutes les sciences » fondĂ©es sur la philosophie sont elles aussi douteuses. Descartes remet en cause l’autoritĂ© de la tradition. Une fois ses Ă©tudes finies, il dĂ©cide de voyager pour accumuler les expĂ©riences. Il se dĂ©livre alors de beaucoup d’erreurs en constatant la diversitĂ© des mƓurs. Il se rend compte que c’est le contact avec la rĂ©alitĂ©, c’est-Ă -dire les effets tangibles des idĂ©es qui permettent d’évaluer leur valeur Il me semblait que je pourrais rencontrer beaucoup plus de vĂ©ritĂ©, dans les raisonnements que chacun fait touchant les affaires qui lui importent, et dont l’évĂ©nement le doit punir bientĂŽt aprĂšs, s’il a mal jugĂ©, que dans ceux que fait un homme de lettres dans son cabinet, touchant les spĂ©culations qui ne produisent aucun effet, et qui ne lui sont d’autre consĂ©quence, sinon que peut-ĂȘtre il en tirera d’autant plus de vanitĂ© qu’elles seront plus Ă©loignĂ©es du sens commun, Ă  cause qu’il aura dĂ» employer d’autant plus d’esprit et d’artifice Ă  tĂącher de les rendre vraisemblables. Il Ă©crira d’ailleurs un peu plus tard dans une lettre au mĂ©decin hollandais Plempius que si la mĂ©canique la science qui Ă©tudie le mouvement des corps n’a pas Ă©tĂ© contaminĂ©e par la philosophie, c’est parce qu’elle est soumise au critĂšre de la rĂ©ussite. À un moment, il en a marre de voyager. Il juge qu’aprĂšs avoir Ă©tudiĂ© les livres 1Ăšre Ă©tape, il a suffisamment Ă©tudiĂ© le livre du monde » 2Ăšme Ă©tape. Il est temps, pour Descartes, d’étudier en soi-mĂȘme » 3Ăšme Ă©tape. DeuxiĂšme partie du Discours de la mĂ©thode Le PoĂȘle[4] de Descartes Un jour de 1619, alors que Descartes est en Allemagne avec l’armĂ©e du duc Maximilien de BaviĂšre pour la guerre de Trente Ans[5], il se retrouve tout seul dans une piĂšce chauffĂ©e – l’hiver commençait – et il se met Ă  mĂ©diter pour Ă©laborer sa mĂ©thode. Il commence par rĂ©aliser qu’il vaut mieux repartir de zĂ©ro. En effet, s’il s’appuie sur les rĂ©flexions d’autres penseurs, il risque de reprendre leurs erreurs. Il veut que sa mĂ©thode ait la cohĂ©rence pure des bĂątiments qui sont l’Ɠuvre d’un seul et unique architecte, ou encore des sociĂ©tĂ©s dont les rĂšgles ont Ă©tĂ© conçues par un seul et unique lĂ©gislateur comme Sparte avec Lycurgue. Ce choix lui fait dire que le raisonnement d’un homme de bon sens est supĂ©rieur Ă  toutes les sciences humaines Les sciences des livres, au moins celles dont les raisons ne sont que probables, et qui n’ont aucunes dĂ©monstrations, s’étant composĂ©es et grossies peu Ă  peu des opinions de plusieurs diverses personnes, ne sont point si approchantes de la vĂ©ritĂ© que les simples raisonnements que peut faire naturellement un homme de bon sens touchant les choses qui se prĂ©sentent. Il file la mĂ©taphore du bĂątiment s’émanciper des prĂ©jugĂ©s, c’est comme reconstruire une ville aprĂšs l’avoir dĂ©truite. Descartes prĂ©cise toutefois, en reprenant l’image des chemins de montagne de Montaigne et Charron[6], que cette table rase » ne convient pas forcĂ©ment en politique, oĂč on perdrait Ă  se priver des solutions existantes forgĂ©es par l’histoire. La raison d’ĂȘtre de la mĂ©thode Pourquoi Descartes cherche-t-il une mĂ©thode ? Parce qu’il a besoin de la vĂ©ritĂ© pour conduire sa vie Et je crus fermement que, par ce moyen, je rĂ©ussirais Ă  conduire ma vie beaucoup mieux que si je ne bĂątissais que sur de vieux fondements, et que je ne m’appuyasse que sur les principes que je m’étais laissĂ© persuader en ma jeunesse, sans avoir jamais examinĂ© s’ils Ă©taient vrais. Ce faisant, il mĂȘle les deux conceptions traditionnelles de la philosophie qui s’affrontent » et alternent dans l’histoire de la pensĂ©e, la philosophie comme discours/science, et la philosophie comme mode de vie. La science et la sagesse sont donc liĂ©es Ă  ses yeux. Les hommes ordinaires n’ont ni l’une ni l’autre. D’aprĂšs Descartes, on rencontre deux types d’esprits dans le monde ceux qui ont confiance en eux-mĂȘmes, mais qui rĂ©flĂ©chissent trop vite ; ceux qui, parce qu’ils n’ont pas confiance en eux-mĂȘmes, prĂ©fĂšrent suivre les opinions des autres auxquels ils font confiance. Du coup, un homme seul peut tout Ă  fait trouver des idĂ©es profondes qui ont Ă©chappĂ© Ă  tout un peuple. Tant qu’il va lentement, il ira sĂ»rement Comme un homme qui marche seul et dans les tĂ©nĂšbres, je me rĂ©solus d’aller si lentement, et d’user de tant de circonspection en toutes choses, que, si je n’avançais que fort peu, je me garderais bien, au moins, de tomber. Sa mĂ©thode permettra d’augmenter par degrĂ©s la connaissance ». La fameuse mĂ©thode du discours EDOV » Descartes rĂ©alise que mĂȘme les sciences prĂ©tendument les plus fiables ne suffisent pas pour atteindre le niveau de certitude auquel il aspire. En effet, la logique aristotĂ©licienne est faillible ; la gĂ©omĂ©trie et l’algĂšbre fatiguent l’esprit sans le cultiver. Il faut donc une mĂ©thode qui combine les avantages des trois sans reprendre leurs dĂ©fauts. Ça s’annonce compliqué  c’est pourquoi Descartes prĂ©voit de se concentrer sur quelques principes simples qu’il pourra suivre rigoureusement – plutĂŽt que de multiplier les rĂšgles comme dans la logique aristotĂ©licienne. Il rĂ©sume donc sa mĂ©thode Ă  4 rĂšgles successives la rĂšgle d’évidence, qui signifie qu’il ne faut pas se contenter de la vraisemblance ou de la probabilitĂ© Le premier Ă©tait de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie, que je ne la connusse Ă©videmment ĂȘtre telle c’est-Ă -dire d’éviter soigneusement la prĂ©cipitation et la prĂ©vention[7] ; et de ne comprendre rien de plus en mes jugements, que ce qui se prĂ©senterait si clairement et si distinctement Ă  mon esprit, que je n’eusse aucune occasion de le mettre en doute. » ; la rĂšgle de dĂ©composition Le second, de diviser chacune des difficultĂ©s que j’examinerais en autant de parcelles qu’il se pourrait et qu’il serait requis pour les mieux rĂ©soudre. » ; la rĂšgle de l’ordre, qui demande d’aller du simple au complexe Le troisiĂšme, de conduire par ordre mes pensĂ©es, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisĂ©s Ă  connaĂźtre, pour monter peu Ă  peu, comme par degrĂ©s, jusques Ă  la connaissance des plus composĂ©s ; et supposant mĂȘme de l’ordre entre ceux qui ne se prĂ©cĂšdent point naturellement les uns les autres. » ; la rĂšgle de la vĂ©rification, selon laquelle on doit inspecter tous les Ă©lĂ©ments d’une longue dĂ©duction pour ne rien oublier Et le dernier, de faire partout des dĂ©nombrements si entiers, et des revues si gĂ©nĂ©rales, que je fusse assurĂ© de ne rien omettre. ». Je propose d’appeler cette mĂ©thode EDOV » pour Évidence – DĂ©composition – Ordre – VĂ©rification. En gros, il s’agit de commencer par ce qui est Ă  la fois Ă©vident et simple, puis de transposer le raisonnement mathĂ©matique quel que soit le domaine de la connaissance humaine. Cette dĂ©marche permet d’appliquer sa raison partout, car elle repose sur l’hypothĂšse de l’unitĂ© du savoir humain, elle-mĂȘme dĂ©duite de l’unitĂ© du bon sens. Descartes affirme qu’en la mettant en pratique, il a fait d’énormes progrĂšs en seulement deux trois mois. À cette Ă©poque, il avait dĂ©jĂ  l’ambition de rendre la philosophie plus fiable, mais Ă  24 ans, il Ă©tait encore trop jeune[8]. Il avait besoin de rĂ©flĂ©chir davantage en utilisant sa mĂ©thode et d’engranger plus d’expĂ©rience. TroisiĂšme partie du Discours de la mĂ©thode Descartes prolonge encore la mĂ©taphore du bĂątiment si on a dĂ©truit sa maison pour la reconstruire, on a, Ă  court terme, un problĂšme de logement. C’est pareil pour sa mĂ©thode. Une fois rejetĂ©es toutes les idĂ©es qui ne passent pas le filtre de la rĂšgle d’évidence, il ne lui reste pas grand-chose pour conduire sa vie, et il risque d’ĂȘtre dans l’hĂ©sitation permanente en doutant systĂ©matiquement. Il Ă©labore donc une morale par provision », c’est-Ă -dire des rĂšgles temporaires Ă  suivre en attendant d’en dĂ©couvrir de meilleures grĂące Ă  sa mĂ©thode. Cette morale consiste en 4 maximes suivre les conventions de la sociĂ©tĂ© oĂč il vit, soit une maxime de conformisme La premiĂšre Ă©tait d’obĂ©ir aux lois et aux coutumes de mon pays, retenant constamment la religion en laquelle Dieu m’a fait la grĂące d’ĂȘtre instruit dĂšs mon enfance, et me gouvernant, en toute autre chose, suivant les opinions les plus modĂ©rĂ©es, et les plus Ă©loignĂ©es de l’excĂšs, qui fussent communĂ©ment reçues en pratique par les mieux sensĂ©s de ceux avec lesquels j’aurais Ă  vivre. » ; agir fermement une fois qu’il a pris sa dĂ©cision, soit une maxime de fermetĂ© Ma seconde maxime Ă©tait d’ĂȘtre le plus ferme et le plus rĂ©solu en mes actions que je pourrais, et de ne suivre pas moins constamment les opinions les plus douteuses, lorsque je m’y serais une fois dĂ©terminĂ©, que si elles eussent Ă©tĂ© trĂšs assurĂ©es. » ; adapter ses dĂ©sirs Ă  la rĂ©alitĂ©, soit une maxime de rĂ©alisme Ma troisiĂšme maxime Ă©tait de tĂącher toujours plutĂŽt Ă  me vaincre que la fortune et Ă  changer mes dĂ©sirs que l’ordre du monde ; et gĂ©nĂ©ralement, de m’accoutumer Ă  croire qu’il n’y a rien qui soit entiĂšrement en notre pouvoir, que nos pensĂ©es, en sorte qu’aprĂšs que nous avons fait notre mieux, touchant les choses qui nous sont extĂ©rieures, tout ce qui manque de nous rĂ©ussir est, au regard de nous, absolument impossible. » ; choisir soigneusement la meilleure activitĂ© pour sa vie, ce qu’on peut appeler une maxime d’engagement Pour conclusion de cette morale, je m’avisai de faire une revue sur les diverses occupations qu’ont les hommes en cette vie, pour tĂącher Ă  faire choix de la meilleure. » Une fois qu’il a Ă©laborĂ© sa mĂ©thode, Descartes sort de l’isolement et se remet Ă  Ă©changer avec les hommes – mais en pur spectateur. De temps en temps, il consacre quelques heures aux mathĂ©matiques ou Ă  une autre science dure en appliquant EDOV ». Il considĂšre que ce mode de vie Ă©tait plus efficace pour dĂ©couvrir la vĂ©ritĂ© que de passer son temps Ă  lire ou Ă  frĂ©quenter le monde littĂ©raire. Il explique sa grande prudence spĂ©culative par la volontĂ© de ne pas tomber dans la mĂȘme erreur que Bacon, lequel a cru fonder la science sur la mĂ©thode expĂ©rimentale. Cependant, Ă  cause de cette attitude, les gens se sont mis Ă  croire qu’il avait façonnĂ© une philosophie spĂ©ciale. En 1628, il s’établit en Hollande pour mĂ©diter dans la paix et la solitude. QuatriĂšme partie du Discours de la mĂ©thode La 1Ăšre vĂ©ritĂ© de la mĂ©thode ArmĂ© de sa mĂ©thode, Descartes se met en quĂȘte de vĂ©ritĂ©s. Il se met alors Ă  douter de tout c’est ce qu’on appelle le doute hyperbolique ». Pource qu’alors je dĂ©sirais vaquer seulement Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ©, je pensai qu’il fallait que je fisse tout le contraire, et que je rejetasse, comme absolument faux, tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s’il ne resterait point, aprĂšs cela, quelque chose en ma crĂ©ance, qui fĂ»t entiĂšrement indubitable. Il se mĂ©fie Ă  l’égard des sens la vue, l’ouĂŻe, l’odorat, le goĂ»t et le toucher ; des dĂ©monstrations, si solides paraissent-elles ; de la capacitĂ© Ă  distinguer la rĂ©alitĂ© et le rĂȘve. Mais il n’est pas possible de douter absolument de tout. Descartes ne veut pas qu’on le confonde avec les sceptiques qui ne doutent que pour douter ». Lui ne doute pas dans le vide, mais pour arriver Ă  ses propres conclusions. Fondamentalement, l’exercice mĂȘme du doute rend une chose certaine Mais aussitĂŽt aprĂšs, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout Ă©tait faux, il fallait nĂ©cessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose. Et remarquant que cette vĂ©ritĂ© je pense, donc je suis, Ă©tait si ferme et si assurĂ©e, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capables de l’ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie, que je cherchais. ». Autrement dit, penser c’est ĂȘtre. En menant le doute Ă  sa derniĂšre extrĂ©mitĂ©, Descartes conclut que l’homme est une substance pensante. À ses yeux, cette vĂ©ritĂ© implique aussi que l’ñme est distincte du corps et qu’elle est plus facile Ă  connaĂźtre dualisme du corps et de l’esprit. Descartes est sĂ»r de lui, mais les lecteurs ne comprendront pas, Ă  partir de cet exposĂ© trĂšs bref, comment dĂ©duire l’immatĂ©rialitĂ© de l’ñme du doute. L’existence de Dieu et la vĂ©ritĂ© Comme Descartes a critiquĂ© prĂ©cĂ©demment la scolastique, il demande la permission d’en employer la terminologie. Voici comment il dĂ©montre clairement l’existence de Dieu puisque l’homme a des perfections, il les tire forcĂ©ment d’un ĂȘtre plus parfait que lui, lequel ne peut ĂȘtre autre que Dieu ; or, l’existence d’un Être parfait est incluse dans l’idĂ©e mĂȘme de cet ĂȘtre Ă  l’instar i de la valeur de la somme des angles d’un triangle 180° dans l’idĂ©e mĂȘme de triangle, ou encore ii de l’équidistance des points d’un cercle par rapport au centre dans l’idĂ©e mĂȘme de cercle. Cette dĂ©monstration est censĂ©e suffire, mais Descartes approfondit quand mĂȘme pour convaincre les sceptiques. La sensibilitĂ© n’est pas nĂ©cessaire pour trouver la vĂ©ritĂ© l’existence de Dieu constitue une certitude mĂ©taphysique, c’est-Ă -dire que c’est impossible de concevoir les choses autrement. Elle est mĂȘme plus certaine que l’existence du monde matĂ©riel, laquelle est une certitude morale suffisante pour conduire sa vie. Descartes estime que c’est Dieu qui rend possible la vĂ©ritĂ©. En effet, la clartĂ© vient de la perfection divine, l’obscuritĂ© du nĂ©ant[9]. Quand des idĂ©es sont claires et distinctes, elles sont en cela vraies et parfaites ; donc elles ont nĂ©cessairement une origine divine – ce qui confirme leur vĂ©ritĂ©. En revanche, les pensĂ©es fausses sont la marque de l’imperfection de l’homme. La connaissance de Dieu et de l’ñme les objets traditionnels de la mĂ©taphysique valide ainsi les critĂšres de la clartĂ© et de la distinction. Du coup, peu importe qu’on rĂȘve, tant que les idĂ©es qu’on conçoit sont claires et distinctes. L’éveil est certes plus propice Ă  la dĂ©couverte de la vĂ©ritĂ©, mais un gĂ©omĂštre peut trĂšs bien inventer un thĂ©orĂšme dans son sommeil. CinquiĂšme partie du Discours de la mĂ©thode L’autocensure de Descartes Descartes dit avoir dĂ©couvert des lois naturelles et des vĂ©ritĂ©s trĂšs utiles et importantes grĂące Ă  sa mĂ©thode, mais il ne dĂ©voile pas tous ses rĂ©sultats pour ne pas susciter la controverse. Rendu craintif par la condamnation de GalilĂ©e, il avait dĂ©jĂ  renoncĂ© Ă  publier Le Monde ou TraitĂ© de la lumiĂšre la mĂȘme annĂ©e, dont il rĂ©sume les idĂ©es acceptables » dans le Discours de la mĂ©thode. Par prudence, il dĂ©crit donc la matiĂšre en Ă©voquant un monde nouveau » afin de ne pas heurter le rĂ©cit de la GenĂšse. Il le fait aussi sans recourir aux concepts de la scolastique formes substantielles et qualitĂ©s rĂ©elles. Il rappelle qu’il ne prĂ©tend pas remettre en cause le dogme religieux Toutefois, je ne voudrais pas infĂ©rer de toutes ces choses, que ce monde ait Ă©tĂ© créé en la façon que je proposais ; car il est bien plus vraisemblable que, dĂšs le commencement, Dieu l’a rendu tel qu’il devait ĂȘtre. Il rattache sa thĂ©orie Ă  la doctrine scolastique de la crĂ©ation continuĂ©e, selon laquelle la crĂ©ation est continue parce que Dieu agit constamment sur le monde pour le prĂ©server. Descartes coche les cases avant d’évoquer la surface de ses idĂ©es personnelles. La thĂ©orie de l’homme de Descartes Dans la conception cartĂ©sienne du corps humain, la chaleur du cƓur est le principe unique de toutes les fonctions biologiques. AprĂšs avoir pratiquĂ© la dissection pendant une dizaine d’annĂ©es, Descartes a Ă©chafaudĂ© une thĂ©orie dans laquelle le fonctionnement mĂ©canique du cƓur est semblable Ă  celui d’une horloge. S’il est reconnaissant Ă  William Harvey d’avoir dĂ©couvert la circulation sanguine, il affirme toutefois que le mĂ©decin anglais s’est trompĂ© en imaginant que la contraction du cƓur soit Ă  l’origine du flux sanguin. Pour lui, la circulation sanguine est l’Ɠuvre des esprits animaux » Les esprits animaux sont les particules – strictement matĂ©rielles – les plus subtiles et les plus agitĂ©es du sang, produites par la dilatation du sang sous l’effet de la chaleur du cƓur. Elles passent du cƓur au cerveau par les carotides. Les esprits animaux circulent aussi dans les nerfs jusqu’aux muscles, dont ils causent les mouvements, en les gonflant par accumulation et en les contraignant ainsi Ă  se contracter. En fait, estime Descartes, le corps humain n’est rien d’autre qu’un automate particuliĂšrement sophistiquĂ©. Cela ne surprendra pas ceux qui, parmi ses contemporains, se sont dĂ©jĂ  intĂ©ressĂ©s au fonctionnement d’une machine, ou qui ont essayĂ© d’en fabriquer Ce qui ne semblera nullement Ă©trange Ă  ceux qui, sachant combien de divers automates, ou machines mouvantes, l’industrie des hommes peut faire, sans y employer que fort peu de piĂšces, Ă  comparaison de la grande multitude des os, des muscles, des nerfs, des artĂšres, des veines, et de toutes les autres parties qui sont dans le corps de chaque animal considĂ©reront ce corps comme une machine, qui, ayant Ă©tĂ© faite des mains de Dieu, est incomparablement mieux ordonnĂ©e, et a en soi des mouvements plus admirables, qu’aucune de celles qui peuvent ĂȘtre inventĂ©es par les hommes. AprĂšs, on pourra toujours distinguer un homme et un automate qui ont la mĂȘme apparence parce qu’une machine est incapable de s’adapter parfaitement Ă  son environnement comme un ĂȘtre humain. En effet, l’homme est dotĂ© de la raison, lui, ce qui transparaĂźt tout particuliĂšrement quand il s’exprime – par la parole, en gĂ©nĂ©ral, mais aussi par des signes, comme chez les sourds-muets. En revanche, l’animal est assimilable Ă  une machine c’est la fameuse thĂ©orie de l’animal-machine ». Certains animaux sont certes bien meilleurs que les hommes pour effectuer certaines actions, mais cette supĂ©rioritĂ© particuliĂšre ne signifie pas qu’ils ont de l’esprit. En rĂ©alitĂ©, leur fonctionnement, combien sophistiquĂ©, est entiĂšrement dĂ©terminĂ©, parce qu’ils ne font que rĂ©pondre Ă  des stimuli. Comment pourrait-il en ĂȘtre autrement ils n’ont ni Ăąme ni raison. Avec cette thĂ©orie, Descartes s’oppose notamment Ă  Montaigne, qui avait affirmĂ© qu’il y a moins de diffĂ©rence entre les animaux les plus intelligents et les hommes les plus stupides qu’entre les hommes les plus stupides et les hommes les plus intelligents[10]. L’équivalence de l’homme et de l’animal est tout bonnement impossible, sinon il ne se passerait rien aprĂšs la mort – or, l’ñme humaine est immortelle. SixiĂšme partie du Discours de la mĂ©thode La responsabilitĂ© du chercheur de vĂ©ritĂ© Non seulement l’affaire GalilĂ©e lui a fait peur, mais Descartes n’a jamais vraiment eu envie d’écrire des livres [
] mon inclination, qui m’a toujours fait haĂŻr le mĂ©tier de faire des livres, m’en fit incontinent trouver assez d’autres pour m’en excuser. Seulement, le chercheur de vĂ©ritĂ© a une responsabilitĂ© Ă  l’égard de l’humanitĂ©. En Ă©tudiant la physique, Descartes a dĂ©couvert que ses lois pouvaient servir le bien gĂ©nĂ©ral de tous les hommes », notamment en contribuant au progrĂšs de la mĂ©decine. Tous les chercheurs devraient donc l’imiter en publiant leurs rĂ©sultats. La perspective de la publication a 2 autres avantages ça crĂ©e une pression Ă  la qualitĂ© On regarde toujours de plus prĂšs Ă  ce qu’on croit devoir ĂȘtre vu par plusieurs, qu’à ce qu’on ne fait que pour soi-mĂȘme, et souvent les choses qui m’ont semblĂ© vraies lorsque j’ai commencĂ© Ă  les concevoir, m’ont paru fausses lorsque je les ai voulu mettre sur le papier [
] » ; ça permettra aux gĂ©nĂ©rations suivantes de poursuivre la recherche Il est bon d’omettre les choses qui apporteraient peut-ĂȘtre quelque profit Ă  ceux qui vivent, lorsque c’est Ă  dessein d’en faire d’autres qui en apportent davantage Ă  nos neveux. » Descartes compare la quĂȘte de la vĂ©ritĂ© Ă  la guerre chaque progrĂšs stimule un peu plus le cercle vertueux de la victoire, mais il est difficile de rebondir aprĂšs un Ă©chec. À 41 ans, il pense qu’il a le temps d’aller au bout de ses recherches, mĂȘme s’il a peur de perdre du temps Ă  cause des controverses. Pourquoi Descartes la joue perso » C’est vrai qu’il existe une intelligence collective ; qu’on peut trouver la vĂ©ritĂ© Ă  plusieurs, en Ă©changeant, en examinant les idĂ©es et en progressant ainsi ensemble – mais ça n’a jamais marchĂ© avec Descartes. L’expĂ©rience que j’ai des objections qu’on me peut faire, m’empĂȘche d’en espĂ©rer aucun profit car j’ai dĂ©jĂ  souvent Ă©prouvĂ© les jugements, tant de ceux que j’ai tenus pour mes amis, que de quelques autres Ă  qui je pensais ĂȘtre indiffĂ©rent, et mĂȘme aussi de quelques-uns dont je savais que la malignitĂ© et l’envie tĂącheraient assez de dĂ©couvrir ce que l’affection cacherait Ă  mes amis ; mais il est rarement arrivĂ© qu’on m’ait objectĂ© quelque chose que je n’eusse point du tout prĂ©vue, si ce n’est qu’elle fĂ»t fort Ă©loignĂ©e de mon sujet ; en sorte que je n’ai quasi jamais rencontrĂ© aucun censeur de mes opinions, qui ne me semblĂąt ou moins rigoureux, ou moins Ă©quitable que moi-mĂȘme. Descartes ne croit pas Ă  la vertu Ă©pistĂ©mologique du dĂ©bat. D’aprĂšs lui, quand chacun essaie de faire prĂ©valoir son point de vue, il ne tient plus qu’à la vraisemblance et il perd de vue la vĂ©ritĂ©. On est toujours un avocat dans un dĂ©bat, alors qu’il faut se faire juge pour trouver la vĂ©ritĂ©. C’est lĂ  une critique en creux de la mĂ©thode scolastique de la disputatio la confrontation de thĂšses opposĂ©es sur une mĂȘme question, qu’on pratiquait dans les universitĂ©s mĂ©diĂ©vales pour Ă©prouver les opinions. Or, cette mĂ©thode est fonciĂšrement corrompue en ce qu’elle s’attache Ă  la vraisemblance, la source de la gloire philosophique, et non pas Ă  la vĂ©ritĂ©. Allergique Ă  la dimension collective du progrĂšs du savoir, Descartes estime que c’est l’auteur mĂȘme des idĂ©es qui les communique le mieux, parce que tous les autres risquent de les dĂ©former Je ne m’étonne aucunement des extravagances qu’on attribue Ă  tous ces anciens philosophes, dont nous n’avons point les Ă©crits, ni ne juge pas, pour cela, que leurs pensĂ©es aient Ă©tĂ© fort dĂ©raisonnables, vu qu’ils Ă©taient des meilleurs esprits de leurs temps, mais seulement qu’on nous les a mal rapportĂ©es. D’ailleurs, les commentateurs des grands philosophes sont nuls. Ils sont comme des aveugles qui tirent leurs adversaires dans une cave pour se battre. Ils ne voient pas, donc ils veulent faire de l’obscuritĂ© la condition commune. Pour Descartes, trouver les vĂ©ritĂ©s par soi-mĂȘme grĂące Ă  une mĂ©thode fiable sera toujours plus efficace que de les recevoir d’un professeur. Contre ceux qui ne croient qu’à la contagion des idĂ©es, il affirme que ses thĂšses sont purement et simplement sorties de sa raison – ce qui en fait les plus anciennes qu’il soit possible de concevoir puisqu’elles sont inscrites dans la raison mĂȘme. Je ne me vante point aussi d’ĂȘtre le premier inventeur d’aucunes, mais bien que je ne les aie jamais reçues, ni pource qu’elles avaient Ă©tĂ© dites par d’autres, ni pource qu’elles ne l’avaient point Ă©tĂ©, mais seulement pource que la raison me les a persuadĂ©es. Descartes ne veut pas de disciples au sens traditionnel du terme, car, Ă  ses yeux, un vrai disciple doit ĂȘtre capable de retrouver les principes par lui-mĂȘme. L’importance de l’expĂ©rience Plus on avance dans la connaissance, plus les expĂ©riences sont nĂ©cessaires. Descartes expĂ©rimente simplement, en 3 Ă©tapes il identifie les causes premiĂšres dans le monde matĂ©riel ; il examine les effets les plus ordinaires de ces causes ; il essaie de les rattacher Ă  des principes qu’il a postulĂ©s, ce que le rĂ©sultat de l’expĂ©rience doit confirmer ou infirmer. Il est un peu embĂȘtĂ© parce qu’il ne peut pas mener toutes les expĂ©riences lui-mĂȘme. Pour sa part, il prĂ©fĂšre rĂ©munĂ©rer des artisans pour l’assister, parce que ceux qui veulent l’aider bĂ©nĂ©volement lui font perdre son temps. C’est aussi – bien sĂ»r – une question d’argent, et la publication du Discours de la mĂ©thode n’est pas Ă©trangĂšre au besoin de trouver de gĂ©nĂ©reux donateurs. Descartes et son lectorat Descartes ne cherche pas la gloire, il veut ĂȘtre tranquille. Alors pourquoi Ă©crit-il ? C’est tout d’abord, prĂ©cise-t-il de maniĂšre peu convaincante, pour dissiper le prĂ©jugĂ© selon lequel il aurait quelque chose Ă  cacher. C’est surtout – semble-t-il – pour obtenir une aide extĂ©rieure qui lui permettra d’accĂ©lĂ©rer le rythme de ses recherches, car il veut consacrer le restant de ses jours Ă  faire progresser la mĂ©decine. En clair, Descartes a besoin de thune. C’est peut-ĂȘtre pour cette raison qu’il soigne la relation avec ses lecteurs. En bon pĂ©dagogue – lui qui ne veut pas de disciples –, il les invite Ă  bien prĂȘter attention Ă  l’enchaĂźnement logique des idĂ©es dans ses dĂ©monstrations, et il leur propose mĂȘme d’envoyer leurs objections Ă  son libraire. C’est peut-ĂȘtre aussi pour cette raison qu’il Ă©crit ce qui ressemble quand mĂȘme, quoi qu’en disent les spĂ©cialistes[11], Ă  un ouvrage de vulgarisation. Le Discours de la mĂ©thode est relativement court, accessible et sĂ©duisant pour de potentiels mĂ©cĂšnes c’est un peu une synthĂšse superficielle et politiquement correcte des thĂšses de Descartes. Mais surtout, il Ă©crit en français plutĂŽt qu’en latin, la langue scientifique et acadĂ©mique de l’époque, parce qu’il s’adresse en prioritĂ© Ă  l’homme de bon sens Si j’écris en français, qui est la langue de mon pays, plutĂŽt qu’en latin, qui est celle de mes prĂ©cepteurs, c’est Ă  cause que j’espĂšre que ceux qui ne se servent que de leur raison naturelle toute pure, jugeront mieux de mes opinions, que ceux qui ne croient qu’aux livres anciens. Et pour ceux qui joignent le bon sens avec l’étude, lesquels seuls je souhaite pour mes juges, ils ne seront point, je m’assure, si partiaux pour le latin, qu’ils refusent d’entendre mes raisons, pource que je les explique en langue vulgaire. En s’adressant Ă  tous ceux qui n’ont pas reçu d’instruction, Descartes prend le parti du bon sens contre celui de l’autoritĂ©, de la raison contre la mĂ©moire. [1] La devise de Descartes Ă©tait larvatus prodeo j’avance masquĂ© ». [2] Dans La vie heureuse. [3] C’est notamment l’idĂ©e mise en scĂšne par Cervantes dans Don Quichotte. [4] Un poĂȘle est une chambre chauffĂ©e. [5] SĂ©rie de conflits armĂ©s qui a dĂ©chirĂ© l’Europe de 1618 Ă  1648. [6] En mĂȘme façon que les grands chemins, qui tournoient entre des montagnes, deviennent peu Ă  peu si unis et si commodes, Ă  force d’ĂȘtre frĂ©quentĂ©s, qu’il est beaucoup meilleur de les suivre que d’entreprendre d’aller plus droit, en grimpant au-dessus des rochers, et descendant jusques au bas des prĂ©cipices. » [7] Le poids des prĂ©jugĂ©s. [8] Descartes a 41 ans Ă  la publication du Discours de la mĂ©thode. [9] Descartes fait rĂ©fĂ©rence Ă  la thĂšse mĂ©diĂ©vale traditionnelle de la convertibilitĂ© entre l’ĂȘtre et le vrai ens et verum convertuntur, en vertu de laquelle le faux se caractĂ©rise par le manque. [10] Dans l’Apologie de Raymond Sebond. [11] Ils soulignent que Descartes refuse de dĂ©velopper ses thĂšses les plus radicales en langue vulgaire.

RésuméCharlotte Delbo était une des 230 femmes qui, dans Le Convoi du 24 janvier, partirent en 1943 de CompiÚgne pour Auschwitz. Aucun de nous ne reviendra est, plus qu'un récit, une

1Alors le royaume des cieux sera semblable Ă  dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, sortirent Ă  la rencontre de l'Ă©poux. 2Cinq d'entre elles Ă©taient folles, et cinq Ă©taient sages. 3Les folles, en prenant leurs lampes, n'avaient pas pris d'huile avec elles; 4mais les sages avaient pris de l'huile dans leurs vases avec leurs lampes. 5Comme l'Ă©poux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent. 6Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre " Voici l'Ă©poux! Allez Ă  sa rencontre! " 7Alors toutes ces vierges se levĂšrent et prĂ©parĂšrent leurs lampes. 8Et les folles dirent aux sages " Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'Ă©teignent. " 9Les sages rĂ©pondirent " De crainte qu'il n'y en ait pas assez pour nous et pour vous, allez plutĂŽt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. " 10Mais, pendant qu'elles s'en allaient en acheter, l'Ă©poux arriva, et celles qui Ă©taient prĂȘtes entrĂšrent avec lui au festin des noces, et la porte fut fermĂ©e. 11Plus tard, les autres vierges vinrent aussi, disant " Seigneur, Seigneur, ouvrez-nous! " 12Mais il rĂ©pondit " En vĂ©ritĂ©, je vous le dis, je ne vous connais pas. " 13Donc veillez, car vous ne savez ni le jour, ni l'heure. 14Car il en est comme d'un homme qui, partant pour un voyage, appela ses serviteurs et leur remit ses biens. 15A l'un il donna cinq talents, Ă  un autre deux, Ă  un autre un, Ă  chacun selon sa capacitĂ©, et il partit en voyage. AussitĂŽt, 16celui qui avait reçu les cinq talents s'en alla les faire valoir, et il en gagna cinq autres. 17De la mĂȘme maniĂšre, celui qui avait reçu les deux, en gagna lui aussi deux autres. 18Mais celui qui en avait reçu un s'en alla faire un trou en terre, et il y cacha l'argent de son maĂźtre. 19Longtemps aprĂšs, le maĂźtre de ces serviteurs revient et leur fait rendre compte. 20S'avançant, celui qui avait reçu les cinq talents en prĂ©senta cinq autres, en disant " MaĂźtre, vous m'aviez remis cinq talents; voici cinq autres talents que j'ai gagnĂ©s. " 21Son maĂźtre lui dit " Bien, serviteur bon et fidĂšle; en peu tu as Ă©tĂ© fidĂšle, je te prĂ©poserai Ă  beaucoup; entre dans la joie de ton maĂźtre. " 22S'avançant aussi, celui qui avait reçu les deux talents dit " MaĂźtre, vous m'aviez remis deux talents; voici deux autres talents que j'ai gagnĂ©s. " 23Son maĂźtre lui dit " Bien, serviteur bon et fidĂšle, en peu tu as Ă©tĂ© fidĂšle, je te prĂ©poserai Ă  beaucoup; entre dans la joie de ton maĂźtre. " 24S'avançant aussi, celui qui avait reçu un talent dit " MaĂźtre, j'ai connu que vous ĂȘtes un homme dur, qui moissonnez oĂč vous n'avez pas semĂ©, et recueillez oĂč vous n'avez pas rĂ©pandu. 25J'ai eu peur, et je suis allĂ© cacher votre talent dans la terre; le voici, vous avec ce qui est Ă  vous. " 26Son maĂźtre lui rĂ©pondit " Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne oĂč je n'ai pas semĂ©, et que je recueille oĂč je n'ai pas rĂ©pandu; 27il te fallait donc porter mon argent aux banquiers, et, Ă  mon retour, j'aurais repris ce qui est mien avec un intĂ©rĂȘt. 28Otez-lui donc le talent, et donnez-le Ă  celui qui a les dix talents. 29Car on donnera Ă  celui qui a, quel qu'il soit, et il y aura pour lui surabondance; mais Ă  celui qui n'a pas, on lui ĂŽtera mĂȘme ce qu'il a. 30Et ce serviteur inutile, jetez-le dans les tĂ©nĂšbres extĂ©rieures lĂ  il y aura les pleurs et le grincement de dents. 31Or quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, il s'assiĂ©ra alors sur son trĂŽne de gloire, 32et toutes les nations seront rassemblĂ©es devant lui, et il sĂ©parera les uns d'avec les autres, comme le pasteur sĂ©pare les brebis d'avec les boucs, 33et il mettra les brebis Ă  sa droite et les boucs Ă  sa gauche. 34Alors le Roi dira Ă  ceux qui seront Ă  sa droite " Venez, les bĂ©nis de mon PĂšre prenez possession du royaume qui vous a Ă©tĂ© prĂ©parĂ© dĂšs la crĂ©ation du monde. 35Car j'ai eu faim, et vous m'avez donnĂ© Ă  manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donnĂ© Ă  boire; j'Ă©tais Ă©tranger, et vous m'avez recueilli; 36nu, et vous m'avez vĂȘtu; j'ai Ă©tĂ© malade, et vous m'avez visitĂ©; j'Ă©tais en prison, et vous ĂȘtes venus Ă  moi. " 37Alors les justes lui rĂ©pondront " Seigneur, quand vous avons-nous vu avoir faim, et vous avons-nous donnĂ© Ă  manger; avoir soif, et vous avons-nous donnĂ© Ă  boire? 38Quand vous avons-nous vu Ă©tranger, et vous avons-nous recueilli; nu, et vous avons-nous vĂȘtu? 39Quand vous avons-nous vu malade ou en prison, et sommes-nous venus Ă  vous? " 40Et le Roi leur rĂ©pondra " En vĂ©ritĂ©, je vous le dis, chaque fois que vous l'avez fait Ă  l'un de ces plus petits de mes frĂšres, c'est Ă  moi que vous l'avez fait. " 41Alors il dira aussi Ă  ceux qui seront Ă  sa gauche " Allez-vous-en loin de moi, les maudits, au feu Ă©ternel, qui a Ă©tĂ© prĂ©parĂ© pour le diable et pour ses anges. 42Car j'ai eu faim, et vous ne m'avez pas donnĂ© Ă  manger; j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donnĂ© Ă  boire; 43j'Ă©tais Ă©tranger, et vous ne m'avez pas recueilli; nu, et vous ne m'avez pas vĂȘtu; malade et en prison, et vous ne m'avez pas visitĂ©." 44Alors eux aussi lui rĂ©pondront " Seigneur, quand vous avons-nous vu avoir faim, ou avoir soif, ou Ă©tranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne vous avons-nous pas assistĂ©? " 45Alors il leur rĂ©pondra " En vĂ©ritĂ©, je vous le dis, chaque fois que vous ne l'avez pas fait Ă  l'un de ces plus petits, c'est Ă  moi que vous ne l'avez pas fait. " 46Et ceux-ci s'en iront au supplice Ă©ternel, et les justes Ă  la vie Ă©ternelle. "
Commentairede texte : Charlotte delbo « Aucun de nous ne reviendra ». Recherche parmi 274 000+ dissertations. En 1946 charlotte Delbó écrivaine française, femme de lettres, engagée et

SĂ©ance 1 / EnquĂȘte 1 LA BIBLE E PEINTURE A/ je regarde illustration 1 illustration 2 illustration 3 illustration 4 illustration 5 illustration 6 B/ Je lis les 6 textes suivants Texte 1 Toute la terre avait une seule langue et les mĂȘmes mots. AprĂšs avoir quittĂ© l'est, ils trouvĂšrent une plaine dans le pays de Shinear et s'y installĂšrent. Ils se dirent l'un Ă  l'autre Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!» La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. Ils dirent encore Allons! Construisons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel et faisons-nous un nom afin de ne pas ĂȘtre dispersĂ©s sur toute la surface de la terre.» Texte 2 AprĂšs ces choses, Dieu mit Abraham Ă  l'Ă©preuve, et lui dit Abraham ! Et il rĂ©pondit Me voici ! Dieu dit Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; va-t'en au pays de Morija, et lĂ  offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai. Abraham se leva de bon matin, sella son Ăąne, et prit avec lui deux serviteurs et son fils Isaac. Il fendit du bois pour l'holocauste, et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit. Le troisiĂšme jour, Abraham, levant les yeux, vit le lieu de loin. Et Abraham dit Ă  ses serviteurs Restez ici avec l'Ăąne ; moi et le jeune homme, nous irons jusque-lĂ  pour adorer, et nous reviendrons auprĂšs de vous. Abraham prit le bois pour l'holocauste, le chargea sur son fils Isaac, et porta dans sa main le feu et le couteau. Et ils marchĂšrent tous deux ensemble. Alors Isaac, parlant Ă  Abraham, son pĂšre, dit Mon pĂšre ! Et il rĂ©pondit Me voici, mon fils ! Isaac reprit Voici le feu et le bois ; mais oĂč est l'agneau pour l'holocauste ? Abraham rĂ©pondit Mon fils, Dieu se pourvoira lui-mĂȘme de l'agneau pour l'holocauste. Et ils marchĂšrent tous deux ensemble. Lorsqu'ils furent arrivĂ©s au lieu que Dieu lui avait dit, Abraham y Ă©leva un autel, et rangea le bois. Il lia son fils Isaac, et le mit sur l'autel, par-dessus le bois. Puis Abraham Ă©tendit la main, et prit le couteau, pour Ă©gorger son fils. Texte 3 Nous dĂźmes Ă  Adam Eblis est ton ennemi et celui de ton Ă©pouse Prenez garde qu'il ne vous chasse du paradis et que vous ne soyez malheureux. Tu n'y souffriras ni de la faim, ni de la nuditĂ©. Tu n'y seras point altĂ©rĂ© de soif, ni incommodĂ© par la chaleur Satan lui suggĂ©ra Ô Adam ! veux-tu que je te montre l'ARBRE de l'ETERNITE et d'un royaume qui ne vieillit pas ? Texte 4 Lorsque avec ses enfants vĂȘtus de peaux de bĂȘtes, EchevelĂ©, livide au milieu des tempĂȘtes, CaĂŻn se fut enfui de devant JĂ©hovah, Comme le soir tombait, l'homme sombre arriva Au bas d'une montagne en une grande plaine ; Sa femme fatiguĂ©e et ses fils hors d'haleine Lui dirent Couchons-nous sur la terre, et dormons. » CaĂŻn, ne dormant pas, songeait au pied des monts. Ayant levĂ© la tĂȘte, au fond des cieux funĂšbres, Il vit un oeil, tout grand ouvert dans les tĂ©nĂšbres, Et qui le regardait dans l'ombre fixement. Texte 5 Et l'Éternel vit que la malice de l'homme Ă©tait grande sur la terre, et que toute l'imagination des pensĂ©es de son coeur n'Ă©tait que mauvaise en tout temps. Et l'Éternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre, et il en fut affligĂ© dans son coeur. Et l'Éternel dit J'exterminerai de dessus la terre l'homme que j'ai créé; depuis l'homme jusqu'au bĂ©tail, jusqu'au reptile, et jusqu'Ă  l'oiseau des cieux; car je me repens de les avoir faits. Texte 6 CĂ©lĂšbre roi connu pour la justesse de ses jugement. Face Ă  deux femmes qui se disputaient un enfant, il ordonna que l’enfant fĂ»t coupĂ© en deux. Une des deux femmes dit qu’elle prĂ©fĂ©rait le donner plutĂŽt qu’il soit tuĂ© ; Il reconnu alors la vraie mĂšre. C/ Je rĂ©ponds ComplĂšte le tableau suivant je te donne le titre du tableau et tu dois retrouver Ă  quelle illustration ce titre correspond puis Ă  quel texte ce titre correspond aussi. Quelle illustration ? Quel texte ? Michel Ange, Le DĂ©luge le jugement du roi Salomon, David /La Tour de Babel de Brueghel Cain et Abel de Titien Le sacrifice d'Abraham de Rembrandt Adam et Eve des frĂšres de Limbourg SĂ©ance 2 EnquĂȘte 2 Dans le tableau ci dessous je te propose des expressions tirĂ©es de la Bible, un des textes fondateurs. A l'aide d'un moteur de recherche Internet , je te propose de retrouver le sens de cette expression puis de la relier Ă  un des petits textes de la colonne de droite qui rĂ©sument l'origine de ces expressions dans la Bible. Exercice 1 Donner le sens et l’origine d’expressions tirĂ©es de la Bible relie dans le tableau suivant l’expression Ă  l’origine et au sens qui conviennent j'ai proposĂ© un exemple en jaune expressions sens origine Donner un baiser de Judas Etre nu JĂ©rĂ©mie prophĂšte se lamente de la perte d’IsraĂ«l Pleurer comme une madeleine Trahir quelqu’un Job accablĂ© de malheurs par Dieu, perdit sa fortune et tomba malade . Il accepta son sort Pauvre comme Job Il pleut abondamment/c’est une catastrophe L’apĂŽtre Judas a trahi JĂ©sus en l’embrassant pour le dĂ©signer Ă  ses bourreaux Cesser ses jĂ©rĂ©miades Verser beaucoup de larmes Eve Ă©tait nue dans le Jardin d’Eden Etre en habit d’Eve Etre trĂšs pauvre Marie Madeleine pleura de honte devant JĂ©sus Ă  cause de toutes ses fautes C’est un vrai dĂ©luge ! Cesser de pleurer, de se plaindre Dieu envoya sur terre un immense inondation le DĂ©luge, seul NoĂ© et sa famille y survĂ©curent un site pour t'aider pour l'exercice suivant Exercice 2 relie les noms aux dĂ©finitions qui conviennent noms Histoire Abel et CaĂŻn CĂ©lĂšbre roi connu pour la justesse de ses jugements. Face Ă  deux femmes qui se disputaient un enfant, il ordonna que l’enfant fĂ»t coupĂ© en deux. Une des deux femmes dit qu’elle prĂ©fĂ©rait le donner plutĂŽt qu’il soit tuĂ© ; Il reconnu alors la vraie mĂšre. Abraham Ce sont les deux enfants d’Adam et Eve. L’un tua son frĂšre par jalousie et fut condamnĂ© par Dieu Ă  souffrir Ă©ternellement du remords MoĂŻse L’un est un gĂ©ant Phillistin, l’autre un simple berger. Il s’affrontent en combat et contrairement Ă  toute attente, c’est le jeune berger qui gagne ; il abat son adversaire grĂące Ă  sa fronde David et Goliath Sa force rĂ©side dans sa chevelure ; sĂ©duit par une jeune femme, il s’endort et pendant son sommeil, elle lui tranche les cheveux, enfermĂ© ensuite dans un temple, il s’en Ă©chappe lorsque ses cheveux ont repoussĂ©. Salomon FidĂšle serviteur de Dieu qui lui ordonna de sacrifier son fils ,ce qu’il accepta. Au moment oĂč l’enfant allait ĂȘtre tuĂ©, Dieu remplaça l’enfant par un agneau. Samson et Dalila C’est lui qui reçut de Dieu l’ordre de conduire le peuple d’IsraĂ«l hors d’Egypte, c’est aussi Ă  lui que Dieu confia les dix commandements SĂ©ance 3 EnquĂȘte 3 Le paradis de Lucas Cranach A/ J'observe je te mets ici un lien pour aller voir ce tableau de plus prĂšs A Les 3 personnages au centre du tableau qui sont-ils Ă  ton avis ? Justifie ta rĂ©ponse 
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.................................................................. B/ Lis bien les deux textes suivants qui sont tirĂ©s de la partie de la Bible qu'on appelle la GenĂšse texte 1 Alors le Seigneur Dieu modela l’homme avec la poussiĂšre tirĂ©e du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint un ĂȘtre vivant. Le Seigneur Dieu planta un jardin en Éden, Ă  l’orient, et y plaça l’homme qu’il avait modelĂ©. Le Seigneur Dieu fit pousser du sol toutes sortes d’arbres Ă  l’aspect dĂ©sirable et aux fruits savoureux ; il y avait aussi l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Le Seigneur Dieu prit l’homme et le conduisit dans le jardin d’Éden pour qu’il le travaille et le garde. Le Seigneur Dieu donna Ă  l’homme cet ordre Tu peux manger les fruits de tous les arbres du jardin ; mais l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, le jour oĂč tu en mangeras, tu mourras. » Le Seigneur Dieu dit Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. » Avec de la terre, le Seigneur Dieu modela toutes les bĂȘtes des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les amena vers l’homme pour voir quels noms il leur donnerait. C’étaient des ĂȘtres vivants, et l’homme donna un nom Ă  chacun. L’homme donna donc leurs noms Ă  tous les animaux, aux oiseaux du ciel et Ă  toutes les bĂȘtes des champs. Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde. Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystĂ©rieux, et l’homme s’endormit. Le Seigneur Dieu prit une de ses cĂŽtes, puis il referma la chair Ă  sa place. Avec la cĂŽte qu’il avait prise Ă  l’homme, il façonna une femme et il l’amena vers l’homme. L’homme dit alors Cette fois-ci, voilĂ  l’os de mes os et la chair de ma chair ! On l’appellera femme – Ishsha –, elle qui fut tirĂ©e de l’homme – Ish. » À cause de cela, l’homme quittera son pĂšre et sa mĂšre, il s’attachera Ă  sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. Tous les deux, l’homme et sa femme, Ă©taient nus, et ils n’en Ă©prouvaient aucune honte l’un devant l’autre. Texte 2 Le serpent Ă©tait le plus rusĂ© de tous les animaux des champs que YahvĂ© Dieu avait faits. Il dit Ă  la femme Alors, Dieu a dit Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? La femme rĂ©pondit au serpent Nous pouvons manger du fruit des arbres du jardin. Mais du fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit Vous n'en mangerez pas, vous n'y toucherez pas, sous peine de mort. Le serpent rĂ©pliqua Ă  la femme Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! Mais Dieu sait que, le jour oĂč vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal La femme vit que l'arbre Ă©tait bon Ă  manger et sĂ©duisant Ă  voir, et qu'il Ă©tait, cet arbre, dĂ©sirable pour acquĂ©rir le discernement. Elle prit de son fruit et mangea. Elle en donna aussi Ă  son mari, qui Ă©tait avec elle, et il mangea. Alors leurs yeux Ă  tous deux s'ouvrirent et ils connurent qu'ils Ă©taient nus; il cousirent des feuilles de figuier et se firent des pagnes .Ils entendirent le pas de YahvĂ© Dieu qui se promenait dans le jardin Ă  la brise du jour, et l'homme et sa femme se cachĂšrent devant YahvĂ© Dieu parmi les arbres du jardin. YahvĂ© Dieu appela l'homme [
].Tu as donc mangĂ© de l'arbre dont je t'avais dĂ©fendu de manger ! L'homme rĂ©pondit C'est la femme que tu as mise auprĂšs de moi qui m'a donnĂ© de l'arbre, et j'ai mangĂ© ! YahvĂ© Dieu dit Ă  la femme Qu'as-tu fait lĂ  ? et la femme rĂ©pondit C'est le serpent qui m'a sĂ©duite, et j'ai mangĂ©. Alors YahvĂ© Dieu dit au serpent Parce que tu as fait cela, maudit sois-tu entre tous les bestiaux et toutes les bĂȘtes sauvages. Tu marcheras sur ton ventre et tu mangeras de la terre tous les jours de ta vie. A la femme, il dit Je multiplierai les peines de tes grossesses, dans la peine tu enfanteras des fils A l'homme, il dit Parce que tu as Ă©coutĂ© la voix de ta femme et que tu as mangĂ© de l'arbre dont je t'avais interdit de manger, maudit soit le sol Ă  cause de toi ! A force de peines tu en tireras subsistance tous les jours de ta vie. A la sueur de ton visage tu mangeras ton pain, jusqu'Ă  ce que tu retournes au sol, puisque tu en fus tirĂ©. Car tu es glaise et tu retourneras Ă  la glaise .L'homme appela sa femme Eve, parce qu'elle fut la mĂšre de tous les vivants. YahvĂ© Dieu fit Ă  l'homme et Ă  sa femme des tuniques de peau et les en vĂȘtit. Puis YahvĂ© Dieu dit VoilĂ  que l'homme est devenu comme l'un de nous, pour connaĂźtre le bien et le mal ! Qu'il n'Ă©tende pas maintenant la main, ne cueille aussi de l'arbre de vie, n'en mange et ne vive pour toujours ! Et YahvĂ© Dieu le renvoya du jardin d'Éden pour cultiver le sol d'oĂč il avait Ă©tĂ© tirĂ©. Il bannit l'homme et il posta devant le jardin d'Éden les chĂ©rubins et la flamme du glaive fulgurant pour garder le chemin de l'arbre de vie La Bible de JĂ©rusalem genĂšse C/ puis fais l'activitĂ© suivante a/ remets les images dans l'ordre b/ En quelques mots, rĂ©sume ce que tu as compris Ă  partir des images suivantes c/ Explique ce dĂ©tail clique sur le lien ou fais un copiĂ© collĂ© pour voir l'image SynthĂšse Qu'as -tu retenu de cet Ă©pisode ? Quelle idĂ©e te fais-tu du personnage de Dieu d'aprĂšs cet Ă©pisode de la GenĂšse. Comment le trouves-tu ? sĂ©vĂšre, gentil etc... SĂ©ance 4 EnquĂȘte 4 Quel dĂ©luge !! A/Va voir ces deux extraits du film NOE.. Que racontent t-ils ? Une page pour comprendre qui est NOE en français. Cherche les points communs entre l'extrait ci dessous et les deux extraits filmiques. Lorsque les hommes eurent commencĂ© Ă  se multiplier sur la face de la terre, l'Éternel vit que la mĂ©chancetĂ© des hommes Ă©tait grande sur la terre, et que toutes les pensĂ©es de leur coeur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. L'Éternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre, et il fut affligĂ© en son coeur. Et l'Éternel dit J'exterminerai de la face de la terre l'homme que j'ai créé, depuis l'homme jusqu'au bĂ©tail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel; car je me repens de les avoir faits.... Mais NoĂ© trouva grĂące aux yeux de l'Éternel. NoĂ© Ă©tait un homme juste et intĂšgre dans son temps; NoĂ© marchait avec Dieu. Alors Dieu dit Ă  NoĂ© [les hommes] ont rempli la terre de violence; voici, je vais les dĂ©truire avec la terre. Fais-toi une arche de bois de gopher; tu disposeras cette arche en cellules, et tu l'enduiras de poix en dedans et en dehors. Voici comment tu la feras l'arche aura trois cents coudĂ©es de longueur, cinquante coudĂ©es de largeur et trente coudĂ©es de hauteur. Tu feras Ă  l'arche une fenĂȘtre, que tu rĂ©duiras Ă  une coudĂ©e en haut; tu Ă©tabliras une porte sur le cĂŽtĂ© de l'arche; et tu construiras un Ă©tage infĂ©rieur, un second et un troisiĂšme. Et moi, je vais faire venir le dĂ©luge d'eaux sur la terre, pour dĂ©truire toute chair ayant souffle de vie sous le ciel; tout ce qui est sur la terre pĂ©rira. Mais j'Ă©tablis mon alliance avec toi; tu entreras dans l'arche, toi et tes fils, ta femme et les femmes de tes fils avec toi. De tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer dans l'arche deux de chaque espĂšce, pour les conserver en vie avec toi il y aura un mĂąle et une femelle. Et toi, prends de tous les aliments que l'on mange, et fais-en une provision auprĂšs de toi, afin qu'ils te servent de nourriture ainsi qu'Ă  eux. C'est ce que fit NoĂ© il exĂ©cuta tout ce que Dieu lui avait ordonnĂ©. NoĂ© avait six cents ans, lorsque le dĂ©luge d'eaux fut sur la terre. Et NoĂ© entra dans l'arche avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils, pour Ă©chapper aux eaux du dĂ©luge. D'entre les animaux purs et les animaux qui ne sont pas purs, les oiseaux et tout ce qui se meut sur la terre, il entra dans l'arche auprĂšs de NoĂ©, deux Ă  deux, un mĂąle et une femelle, comme Dieu l'avait ordonnĂ© Ă  NoĂ©. Sept jours aprĂšs, les eaux du dĂ©luge furent sur la terre.... La pluie tomba sur la terre quarante jours et quarante nuits. 
 Le dĂ©luge fut quarante jours sur la terre. Les eaux crĂ»rent et soulevĂšrent l'arche, et elle s'Ă©leva au-dessus de la terre, 
 et l'arche flotta sur la surface des eaux. Les eaux grossirent de plus en plus, et toutes les hautes montagnes qui sont sous le ciel entier furent couvertes. 
 Tous les ĂȘtres qui Ă©taient sur la face de la terre furent exterminĂ©s, depuis l'homme jusqu'au bĂ©tail, aux reptiles et aux oiseaux du ciel ils furent exterminĂ©s de la terre. Il ne resta que NoĂ©, et ce qui Ă©tait avec lui dans l'arche. Extrait de la Bible, Ancien Testament, GenĂšse, chap. 8. 1- L’Eternel Dieu ; 2- Bois de gopher une sorte de bois mystĂ©rieux, trĂšs solide, peut-ĂȘtre du cyprĂšs. 3- Poix matiĂšre avec laquelle on enduisait les bateaux pour qu’ils soient Ă©tanches et que l’eau ne s’infiltre pas. 4- CoudĂ©e unitĂ© de mesure de l’antiquitĂ©. B/ Clique sur le lien ci dessous et va Ă  la page 5 file///C/Users/maison/Desktop/COLLEGE%20GUIGUI/SEQUENCES/SEQUENCES/S%C3%A9quences%206%C3%A8me/THEME%20RECITS%20DE%20CREATION/TEXTES%20FONDATEURS/heritage%20biblique%202015%202016/ remplis le tableau C/ cherche un tableau qui reprĂ©sente le dĂ©luge biblique SĂ©ance 5 / EnquĂȘte 5 Une bien drĂŽle de construction..... Avant tout regarde la vidĂ©o suivante Artiste Date vers Titre la Tour de Babel. Technique huile sur panneau de bois de chĂȘne dimensions 198 cm × 155 cm B/ j'analyse Que vois -tu sur le tableau 1au premier plan ? au second plan 2 - Ă  l'arriĂšre plan ? 3 Ă  l'arriĂšre plan ? 3 C/ Je lis le texte suivant Les descendants de NoĂ© dĂ©cident de bĂątir une ville. Tout le monde se servait d’une mĂȘme langue et des mĂȘmes mots. Comme les hommes se dĂ©plaçaient Ă  l’orient, ils trouvĂšrent une vallĂ©e au pays de ShinĂ©ar1 et ils s’y Ă©tablirent. Ils se dirent l’un Ă  l’autre Allons ! Faisons des briques et cuisons-les au feu ! La brique leur servit de pierre et le bitume 2 leur servit de mortier 3. Ils dirent Allons ! BĂątissons-nous une ville et une tour dont le sommet pĂ©nĂštre les cieux ! Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersĂ©s sur toute la terre ! Or YahvĂ©DIEU descendit pour voir la ville et la tour que les hommes avaient bĂąties. Et YahvĂ© dit Voici que tous font un seul peuple et parlent une seule langue, et tel est le dĂ©but de leurs entreprises ! Maintenant, aucun dessein4 ne sera irrĂ©alisable pour eux. Allons ! Descendons ! Et lĂ , confondons leur langage pour qu’ils ne s’entendent plus les uns les les dispersa de lĂ  sur toute la face de la terre et ils cessĂšrent de bĂątir la ville. Aussi la nomma-t-on Babel 5, car c’est lĂ  que YahvĂ© confondit le langage de tous les habitants de la terre et c’est de lĂ  qu’il les dispersa sur toute la face de la terre ». GenĂšse, 11, La Bible de JĂ©rusalem 1/pays d'un descendant de NoĂ©, prĂšs de Babyloneau sud de l'Irak actuel. 2/ substance rĂ©sineuse. 3/ MĂ©lange utilisĂ© en construction pour maintenir les Projet. 5/ En hĂ©breu, bĂąlal signifie "brouiller"/ porte des Dieux en mĂ©sopotamien. Je comprends le texte 1/ Qui a dĂ©cidĂ© de construire la Tour ? 2/ Quelle est la diffĂ©rence entre le monde tel que nous le connaissons et le monde Ă©voquĂ© dans cette histoire biblique ? Cf ligne 1 3/ La Tour a t-elle Ă©tĂ© achevĂ©e ? Pourquoi ? 4/ Comprends-tu pourquoi YahvĂ©/Dieu a agi comme cela ? D/Va voir les Tours de Babel proposĂ©es sur ce site, laquelle prĂ©fĂšres-tu ? Pourquoi ? DEFI CrĂ©e toi aussi ta propre tour de BABEL avec des objets au choix ou reproduis l'Ă©pisode du dĂ©luge et de l'arche avec des accessoires peluches, jouets... etc et fais-en une photo !! J'attends avec impatience ta rĂ©alisation !!

V0IK.
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